La Cour pénale internationale de La Haye a annoncé qu’elle avait accepté une plainte déposée par l’Organisation libyenne pour les victimes du terrorisme et de l’extrémisme, accusant, à la fois, le président turc, «Recep Tayyip Erdogan» et l’ancien Premier ministre libyen, «Fayez el-Sarraj » d’avoir commis 20 crimes de guerre sur le sol libyen au cours des dernières années.
Il convient de rappeler que le gouvernement d’union nationale a passé le flambeau cette semaine à la nouvelle autorité exécutive, et au nouveau gouvernement, dirigé par «Abdulhamid Dabaiba», quelques jours après avoir obtenu la confiance du Parlement libyen et après la prestation de serment constitutionnel devant les députés.
Selon des sources médiatiques, la plainte concernait un nombre de personnalités et de responsables libyens, ainsi que des chefs de milices armées qui ont combattu aux côtés des forces soutenant le gouvernement d’union nationale, lors des affrontements contre l’armée libyenne, dirigée par le major général à la retraite, « Khalifa Haftar ». L’organisation a considéré que ce qui s’est passé pendant les années de conflit était une violation turque sur le sol libyen.
Il est à noter que le président turc a annoncé à la fin de l’année 2019, l’envoi des forces militaires turques dans la capitale libyenne, Tripoli, en soutien aux forces du gouvernement libyen d’union national et aux milices qui ont combattu à ses côtés, avant de reconnaître plus tard que son pays a recruté des milliers de combattants étrangers, en particulier parmi ceux qui portent la nationalité syrienne, pour combattre en Libye.
Dans le même contexte, l’organisation libyenne a adressé une série d’accusations incluse dans la plainte dont : le crime de violation, le crime de génocide par meurtre, le crime de génocide en infligeant un préjudice physique ou moral grave, le crime de génocide en imposant une situation de vie visant à causer intentionnellement la perte matérielle, le crime d’homicide volontaire contre l’humanité, le crime de guerre consistant à détruire et s’approprier des biens, le crime de guerre d’attaquer des civils, d’attaquer des agents de l’aide humanitaire et des missions de maintien de la paix, d’attaquer des lieux non armés, de piller et le vol des citoyens non armés. Il s’agit aussi des crimes d’incitation directe et publique à commettre des crimes de guerre et des crimes contre l’humanité, la propagation de la haine et l’aide ou l’encouragement à la planification ou à la préparation des crimes, outre la formation, le financement et le recrutement des mercenaires, etc.