Selon des sources locales au Yémen, au moins cinq enfants ont été tués dans la ville de Hodeidah par l’explosion d’une mine terrestre, plantée plus tôt par les milices houthis.
Les sources ont également souligné que deux autres enfants ont été blessés dans le quartier d’Al-Tahita à Hodeidah par des tireurs d’élite des milices soutenues par l’Iran, soulignant que les enfants sont devenus l’une des cibles privilégiées des Houthis au cours des derniers mois.
Entre-temps, les organisations d’aide yéménites ont accusé les Houthis de détourner l’aide humanitaire, en particulier avec la pratique d’une politique d’extorsion contre les actions de l’organisation dans le domaine des secours, et d’imposer des pourcentages en tant que part financière pour chaque projet exécuté dans les zones sous son contrôle.
Des sources d’organisations humanitaires travaillant au Yémen ont noté qu’au cours des dernières années, des milices ont imposé des taxes sur le travail des comités de secours, ce qui a incité de nombreuses organisations à déplacer leur siège et leurs zones d’activité dans des zones sous contrôle gouvernemental légitime.
Les sources ont souligné que les violations commises par les Houthis concernant le travail des organisations de secours ne se limitaient pas à l’exploitation et au pillage de fonds et de matériel de secours, mais également à essayer de contrôler les voies et itinéraires de distribution de l’aide, soulignant que la milice lève du personnel de secours dans les zones sous son contrôle pour mener une enquête sur le terrain de n’importe quelle zone et la sélection des bénéficiaires.
Un rapport du Programme alimentaire mondial (PAM) indique qu’au cours des derniers jours, 40 % des ménages yéménites vivent en dessous des besoins alimentaires minimaux quotidiens, en particulier avec des taux de pauvreté élevés.
Le rapport a également souligné qu’un tiers des familles yéménites souffrent de l’incapacité de fournir suffisamment de nourriture, d’autant plus que les prix pendant les cinq années de guerre ont augmenté jusqu’à 400 %, ce qui a entraîné une augmentation du coût de la vie en général.
Le rapport souligne que 20 millions de Yéménites ont un besoin urgent de nourriture et d’aide humanitaire, tandis que 16 millions de personnes souffrent d’une grave insécurité alimentaire.
En outre, 2 millions d’enfants de moins de cinq ans souffrent de faim excessive, ainsi que de la propagation de nombreux types de maladies infectieuses, principalement le choléra et la dengue, ainsi que la rougeole.
Plus tôt, le ministre des droits de l’homme du Yémen, Muhammad Askar, a déclaré que le groupe Ansar Allah (Houthis) avait recruté plus de 30 000 enfants pendant la guerre.
Le Yémen souffre d’une guerre, qui en est à sa cinquième année, entre les forces progouvernementales et houthies, qui contrôlent les provinces, dont la capitale Sanaa, depuis septembre 2014.
Monsieur Askar a souligné dans un communiqué que « les milices houthies ont recruté plus de 30 000 enfants pour combattre dans ses rangs », et a poursuivi que le groupe « avait amené ces enfants aux lignes de confrontation et aux points militaires dans les provinces contrôlées ».
« Les milices houthies empêchent les enfants d’aller à l’école et les emmènent sur le front des combats sans formation ni rééducation… Cette situation est une bombe à retardement. »
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