Un rapport publié par l’agence de presse Reuters a révélé les détails d’une réunion tenue dans la ville iranienne de Qom entre le chef du mouvement sadriste, Moqtada al-Sard, et des responsables iraniens, une réunion considérée comme un tournant décisif dans la position du religieux sur les manifestations dans le pays, ce qui l’a incité à provoquer ses partisans contre les manifestants.
La réunion a principalement consisté à convaincre al-Sadr de soutenir la position iranienne, à soutenir le gouvernement de Mohammed Allawi, ainsi qu’à soutenir les mouvements des blocs politiques Irakiens pro-Iran en expulsant les troupes américaines d’Irak, indique le rapport.
La réunion a eu lieu après que l’Iran eut senti son influence en Irak s’être affaiblie, à la suite des assassinats de son chef des opérations, G. Qassem Soleimani, indique le rapport.
Le rapport révèle également que les promesses, qu’al-Sadr a reçues de responsables iraniens, d’obtenir des ministères souverains dans la formation d’Allaoui et d’obtenir un rôle de leadership spirituel accru en Irak ; ont été la clé du véritable changement dans la position d’al-Sadr en termes d’opposition aux protestations et d’incitation de ses partisans contre eux, ainsi que de soutien à Allaoui.
Le rapport précise que la réunion a été parrainée par le groupe libanais du Hezbollah, sous le thème d’unir les factions soutenues par l’Iran avec celles dirigées par al-Sadr, afin de préserver le pouvoir iranien en Irak, en particulier sous l’influence de l’assassinat de Soleimani qui a créé un état de chaos parmi les milices et a touché Moqtada al-Sadr lui-même, qui, selon le rapport, était également confus.
Pendant ce temps, le rapport cité sur des assistants d’al-Sadr sous couvert d’anonymat, disant que les tentatives iraniennes de se rapprocher d’al-Sadr proviennent du fait que l’Iran le considère comme le seul garant qui puisse empêcher la chute des milices iraniennes en Irak au milieu des protestations en cours.
L’assistant a également cité deux sources semi-militaires disant qu’al-Sadr avait demandé deux sacs ministériels au gouvernement Allaoui.
Depuis son retour en Irak après la chute du régime de Saddam Hussein en 2003, al-Sadr est connu pour ses positions fluctuantes et changeantes sur de nombreuses questions, notamment la présence américaine, l’influence iranienne et les armes des milices, ainsi que sa position envers les protestations en cours.
C’est pourquoi il est décrit comme un opportuniste dans le rapport de Reuters.