Des groupes syriens des droits de l’homme ont accusé l’armée turque et les factions de l’opposition qui lui sont affiliées d’avoir commis des centaines de violations contre des groupes armés kurdes dans le nord de la Syrie.
Les groupes ont décrit la présence turque dans le nord de la Syrie comme une occupation directe, soulignant que les factions affiliées à la Turquie, depuis deux années successives, commettent toutes sortes de violations contre les résidents d’Afrin, telles que des pillages, des arrestations et des ruptures de sécurité.
Ces pratiques sont devenues des délits semi-quotidiens.
En outre, les groupes ont accusé la Turquie d’avoir tenté d’imposer un changement démographique dans la ville et de reformuler la région d’une manière qui réponde aux intérêts turcs en expulsant des réfugiés syriens de Turquie et en les réinstallant à Afrin et dans d’autres régions, contrôlées par l’armée turque.
De plus, les groupes ont accusé la Turquie de commencer une opération de réenregistrement des propriétés à Afrin, privant les Kurdes déplacés de la propriété de leurs terres.
« Les forces turques et leurs factions affiliées ont commencé à produire des statistiques sur les propriétés et le nombre d’habitants de chaque village, ainsi que sur leur appartenance ethnique ; dans le cadre du processus de changement démographique que la Turquie mène dans la région », ont déclaré les groupes, indiquant que les pratiques turques de provocation du peuple sont allées trop loin, car ils ont pillé les olives et l’huile d’olive.
De plus, les groupes ont documenté que les factions soutenues par Ankara ont imposé des taxes supplémentaires aux Kurdes depuis le 23 juin 2019 et que la faction « Ashmat » a forcé les habitants du village de Darmashkanli à offrir régulièrement de la nourriture aux combattants, sous prétexte de protéger eux et leurs récoltes.
Bien que la même faction ait confisqué la récolte de sumac dans le village de Kakhira pour la vendre à des commerçants proches et forcer les villageois à payer une commission, selon le journal Alhurra.
En 2018, l’armée turque a lancé l’opération à grande échelle Olive Branch contre des militants kurdes dans le nord de la Syrie, ciblant leurs positions à Afrin près des frontières turco-syriennes et atteignant des zones dans la campagne d’Alep et à l’ouest de l’Euphrate.
Fin 2019, l’armée turque, avec l’affiliation de plusieurs factions de l’opposition, a lancé l’opération du printemps de la paix dans l’est de l’Euphrate contre les militants des Forces démocratiques syriennes (SDF).