Comité de la Rédaction
Des sources dignes de confiance ont affirmé à l’Observatoire du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord que l’Iran a commencé le transfert de ses milices en Syrie du sud de Dier- Ezzor et d’Al-Mayadin vers son quartier général à Palmyre (Tadmor) et au sud du pays. En fait, les membres des milices Fatimides se sont retirés pour joindre leur principal siège dans la ville de Palmyre. En même temps, les «Brigade 313» ont été transférés vers la zone de Saida Zaieneb dans le sud du capital Damas. Notant que les groupes qui ont été transportés sont des combattants étrangers, qui ont été remplacés par des groupes locaux sous le contrôle de la police militaire russe.
L’origine de l’appellation «Brigade 313» revient aux membres partisans de l’imam Muhammad ibn al-Hasan.
Nos sources ajoutent que des combattants de la milice Qatirji, dirigée par » Fawaz Al-Bachir « , l’un des cheikhs de la tribu Bakara, accompagnés par des membres de la brigade palestinienne de Jérusalem, qui est dirigé par la société de sécurité russe Wagner, ont pris le contrôle des sites iraniens.
Et d’ajouter que les retraits avaient eu lieu tout au long de la bande adjacente au fleuve Euphrate, de Deir Al-Zour vers la frontière irakienne à l’est, avec une distance de 70 km de Deir Al-Zour à l’est, de sorte que la majeure partie de la région d’Albu Kamal resterait sous le contrôle des milices iraniennes.
Mouvements tactiques
Selon le journal arabophone, Al-Sharq Al-Awsat, des raisons tactiques sont derrière le retrait iranien dont principalement la crise économique iranienne, l’évolution de la situation en Irak, les raids israéliens qui se sont intensifiés au cours de la dernière période, la diminution de l’intensité des combats dans certaines régions de la Syrie et la pression russe. «
Malgré les rapports identiques concernant le repositionnement de leurs milices dans différentes zones du territoire syrien, de Damas au sud à Deir Ezzor à l’est, des sources occidentales ont considérées que ces manœuvres ne sont que des mouvements tactiques soulignant qu’il n’y a pas eu de changement dans la politique iranienne en Syrie et que l’Iran adopte la stratégie de remplacement des milices étrangères par d’autres milices syriennes qui leur sont affiliées. La situation est similaire à ce qui s’est passé dans le sud de la Syrie après l’accord américano-russe, qui exigeait un retire des forces non syriennes à 80 km de la frontière jordanienne et de la ligne de désengagement dans le Golan syrien occupé par Israël.
L’accord russo-américain de l’année 2018 stipulait le retrait des milices iraniennes à 140 km à l’est de la frontière jordanienne et la ligne de séparation dans le Golan, l’Iran a retiré 1050 éléments, 24 lance-missiles et 145 unités d’autres armes et technologies militaires. D’autre part, la police militaire russe s’est déployée en des points le long de la ligne « Bravo » séparant le Golan occupé et Quneitra, et a appelé au retour des forces internationales pour se désengager connu sous le nom de « Endof ».
Les Nations Unies ont annoncé le redéploiement progressif de (Endof) dans la zone démilitarisée dans le cadre d’arrangements de « désengagement » du nord du Golan vers le sud, mais l’Iran n’a pas respecté les closes de l’accord et a été présent dans la région par le biais de milices syriennes qui lui sont affiliées et de cellules dormantes à Daraa, Suwayda et Quneitra.
Une réponse israélienne
Le journal israélien « Jerusalem Post »a démenti le retrait iranien de la Syrie, soulignant que l’Iran modifiait la position de ses milices, pour éviter les attaques israéliennes, ceci vient en réponse à un responsable de l’armée israélienne qui a déclaré, il y a quelques jours, que l’Iran réduisait pour la première fois le nombre de ses combattants en Syrie, et retire des milliers de ses soldats et combattants de la milice, en raison des raids israéliens.
Le journal a ajouté que les milices iraniennes ont déplacé leurs éléments vers des nouveaux emplacements dans des bus civils, sans armes, pour ne pas attirer l’attention.
Par ailleurs, des sources sur le terrain avaient signalé, il y a quelques jours, l’arrivée des combattants de la milice irakienne « brigade Almontadhar » à Deir Ezzor. Ainsi, ils ont confirmé l’observation d’un convoi de milices « Zainabiyoun » en route vers le quartier « Ajmiaate » dans la ville d’Albukamal.
Il est à noter que l’aviation israélienne a récemment intensifié ses attaques contre les sites des milices iraniennes en Syrie, dans le cadre de la campagne contre l’Iran, qui a été annoncée par le ministre israélien de la Défense « Naftali Bennett », lorsqu’il a déclaré aux médias locaux qu' »Israël intensifiera sa campagne contre l’Iran en Syrie ». Il a ajouté: « Nous sommes passés du stade d’empêcher la présence iranienne en Syrie au stade d’expulser l’Iran de la région, et nous ne nous arrêterons pas ».