Les forces américaines se sont retirées de la moitié de leurs bases en Syrie à la fin de l’année dernière, puis ils sont retournées dans certaines zones, en renforçant leur présence dans les champs pétroliers. Le début a été avec un retour à la base militaire de Sirin et à cinq autres bases dans le nord-est de la Syrie. Les bases militaires américaines étaient présentes dans 22 régions syriennes. Environ 2 000 soldats ont été déployés dans cinq zones du gouvernorat de Hasaka et dans les zones sous le contrôle de l’administration autonome et dans quatre districts du gouvernorat de Deir Ezzor. D’ailleurs, cette région enregistre une importante présence des milices iraniennes et des forces de la Syrie démocrate. Les autres soldats ont été déployés dans cinq zones du gouvernorat de Raqqa, dans trois régions de Manbij et dans cinq régions du gouvernorat de Kobani. Le véritable nombre de soldats américains qui se sont retirés et qui ont été redéployés n’est connu que par l’administration américaine; Bien qu’elle ait déclaré qu’elle serait satisfaite de 400 membres du personnel, le New York Times, et à travers ses informations, a révélé qu’environ 900 militaires américains pourraient encore être présents en Syrie.
Des informations confirmées par le président Trump qui a souligné le renforcement de la mission militaire américaine, pour protéger les gisements de pétrole dans l’est de la Syrie, dans plus d’un tweet. D’autres sources affirment que l’armée américaine prépare les matériaux pour construire deux nouvelles bases dans le gouvernorat de Deir Ezzor, une zone riche en pétrole, dans le nord-est de la Syrie.
Les forces pro-régime s’opposent à l’armée américaine
Partout où les patrouilles américaines passent, dans les zones toujours affiliées au régime syrien, elles reçoivent des objections et des refus malgré leur présence dans les zones d’autogestion. La dernière se date de ce jeudi, où des habitants de deux villages (Le Caire et Dishisha) du district de Tal Tamr, dans la campagne de la campagne de Hasaka, au nord-ouest de la Syrie, ont obligé une patrouille des forces américaines à retourner dans ses bases dans la région. En fait, les véhicules blindés américains ont tenté de traverser les terres des deux villages, mais les habitants les ont arrêtés et leur ont jeté des pierres et les ont forcés à retourner d’où ils venaient.
La semaine dernière, un barrage routier de l’armée syrienne a empêché un convoi militaire américain de passer en direction du village de « Umm Al-Khair » dans la campagne de Tal Tamr al-Gharbi, au nord-ouest de Hasaka, Ils l’ont également forcé de reculer. Les opérations des interruptions ont commencé dans le village de Khirbet Amo, qui a été le lieux du premier affrontement militaire entre le peuple et les forces américaines, ce qui a entraîné le meurtre d’un jeune du village. Le gouvernement syrien a exprimé ses gratitudes en envoyant des paniers de nourriture aux villageois en signe satisfaction de ce qu’ils ont fait.
Les zones administratives, un chantier pour les forces étrangères
Les zones d’administration, ou comme on les appelle les régions du nord-est de la Syrie, sont le terrain des affrontements hebdomadaires contre les forces militaires étrangères présentes dans la région, qu’elles soient entrées avec les forces de la coalition internationale pour combattre l’Etat islamique ou les forces russes qui sont entrées à l’invitation du régime syrien, ou la Turquie sous prétexte de soutenir les factions de l’opposition.
Parfois, les Forces démocratiques syriennes interviennent pour arrêter l’affrontement ou, comme cela s’est produit entre une patrouille russe et un autre Américain sur la route de la campagne de Malik.
Accusations mutuelles
Dans le même contexte, le ministère russe de la Défense a accusé, jeudi, le « Parti islamique du Turkestan » du bombardement d’un convoi turc à Idlib, ce qui indique que les accords turco-russes ne sont pas dans leurs meilleurs états.
Le ministère russe de la Défense a révélé explicitement le nom du groupe armé responsable du bombardement du convoi militaire turc sur la route M4 à Idlib, dans le nord-ouest de la Syrie, mercredi, sachant que la faction est officiellement affiliée à Ankara et ne fait que suivre ses ordres.
Le Centre pour la réconciliation en Syrie, affilié au Ministère russe de la Défense, a confirmé que les informations dont il disposait indiquaient que des militants du « Parti islamique du Turkistan » derrière l’attentat à la bombe qui a tué un soldat turc, expliquant que ces hommes armés ont fait exploser un engin explosif visant l’un des véhicules du convoi turc, conjointement avec sa marche près du dépôt de munitions du groupe.
Malgré cette accusation explicite, la police militaire russe a effectué deux patrouilles conjointes avec les forces turques. La première dans un certain nombre de villages à l’est de la ville de Kobani, « Ain Al-Arab » dans le nord de la Syrie, alors que la patrouille qui partait du village de « Gharib », à l’est de Kobani, se composait de quatre véhicules blindés, similaires aux véhicules turcs, étaient accompagnés de deux hélicoptères russes, et le deuxième entre les villes de Qamishli et Derek, et était composé de neuf véhicules blindés et véhicules lancés depuis la campagne de la ville de Derek, à l’extrême nord-est de la Syrie, et se dirigeait vers la zone bordant la frontière syro-turque à l’est de la ville de Qamishli.
Stratégie américaine
Les États-Unis insistent sur le fait que l’une de leurs stratégies les plus importantes, qui sont considérées comme des bases de la politique étrangère, est de rester à long terme dans le nord-est de la Syrie, d’empêcher l’expansion de l’Iran et de travailler à l’expulser de toute la Syrie.
Mais cette politique rencontre des difficultés à l’est de l’Euphrate. Cela confirme que Washington n’est pas en mesure de couvrir cette vaste zone, exposant ainsi les intérêts de l’Amérique à une menace directe, car ses forces ne peuvent pas défendre une zone qui comprend les ressources pétrolières et gazières les plus riches de la Syrie.
Face à ces conditions difficiles, l’administration américaine est obligée de gérer l’équilibre dans ses relations avec toutes les parties, et à tenir le bâton du milieu dans ses relations avec la Turquie et les Forces démocratiques syriennes, afin de ne pas en perdre une car la première est son alliée et partenaire de l’OTAN, et sa passage géopolitique au Moyen-Orient, et le deuxième son allié dans sa guerre contre l’Etat islamique et la protection des gisements de pétrole, et c’est ce que le président américain, Donald Trump, a laissé entendre à plusieurs reprises.