Les autorités grecques ont décidé de proroger la durée du service militaire des conscrits travaillant à l’armée de 9 mois à 12 mois, à partir de mai prochain, et ce pour renforcer leurs capacités militaires dans un contexte marqué par des relations tendues avec son voisin, la Turquie.
La nouvelle décision de la Grèce rend le service militaire conforme à la période de conscription dans la marine et l’armée de l’air, car la période de neuf mois est réservée uniquement au conscrits de l’armée (de terre, Ndlr), qui se portent volontaires pour rejoindre les services des forces spéciales ou afin de servir dans les zones frontalières pendant la durée de leur service en uniforme militaire.
La Grèce a commencé depuis l’année dernière de grandes opérations de modernisation militaire, qui concerne la mise à niveau de sa flotte d’anciens avions de combat F-16, ainsi que l’achat d’une nouvelle génération d’avions Rafale made in France et de commander des frégates. Cela a attiré l’attention des concurrents des fabricants d’armes aux États-Unis et en Europe.
Il est à indiquer que l’ambassadeur américain en Grèce, Geoffrey Pyatt, a annoncé que son pays était prêt à vendre des chasseurs F-35 à Athènes, soulignant que la Grèce avait besoin de renforcer l’armée de l’air en raison des provocations de la Turquie.
Washington avait annoncé à la fin de l’année dernière qu’il était prêt à vendre des avions militaires à la Grèce, membre de l’OTAN, après que la Turquie a été exclue du programme d’achat suite à sa réception des missiles russes de défense aérienne S400. En parallèle, Athènes a conclu un accord similaire avec la France pour acquérir des avions Rafale militaires sophistiqués, ainsi que pour obtenir des armes plus modernes d’autres pays.
Les relations entre la Turquie et la Grèce connaissent des évolutions brûlantes en raison des manœuvres « Patrie bleue 2021 ». Des médias grecs ont répondu à ces manouvres en disant que la marine turque avait envoyé des navires de guerre dans la zone d’entraînements. Ils ont expliqué que les forces armées surveillent les manœuvres de la «Patrie bleue» qui seront menées par la Turquie et que certains navires de guerre ont reçu l’ordre de quitter la base navale de Salamine pour surveiller la situation.
Les conflits entre Athènes et Ankara se sont déclenchés en automne de l’année dernière, après que le gouvernement turc a commencé l’exploration de gaz à l’est de la Méditerranée, dans une zone de litige entre la Grèce et la Turquie, tandis qu’Ankara considère que la crise actuelle est une crise bilatérale entre les deux pays, en faisant allusion à son refus à l’intervention européenne ou à entrer en pourparlers avec la Grèce chapeautés par l’Europe.