Évaluation d’une position
Les « mesures constitutionnelles » prises dernièrement par le président tunisien, Kaïs Saïed, ont surpris tout le monde, car personne ne s’attendait à ce scénario, bien au contraire plusieurs ont estimé que la Tunisie évoluait de plus en plus vers l’explosion à cause de plusieurs problèmes insolubles auxquels est confronté le printemps tunisien depuis plusieurs années. Et l’incapacité de parvenir à un accord politique qui prévalait récemment était le produit des crises profondes par lesquelles traverse la Tunisie. Auxquelles s’ajoute la détérioration de la situation l’économie lamentable et la division entre islamiste et laïque avec sa partie sociale et non seulement politique. En outre, il s’agissait de l’incapacité du gouvernement à gérer convenablement la crise de Coronavirus.
La surprise tunisienne est venue du fait que le président Saïed qui l’a faite. Bien que son arrivée à la présidence en Tunisie soit une surprise inattendue pour tout le monde, il semble que son chemin politique va dans la même direction. La surprise se traduit par le fait que le président qui est arrivé grâce aux urnes au pouvoir, et qui parle plus que les autres de la Constitution et de la loi et de la nécessité de l’appliquer, est celui qui a effectué son dernier (coup) constitutionnel. Malgré les indices indiquant ou montrant le pas effectué dernièrement par Saïed, à l’instar de sa visite au Caire ou son discours dans lequel il considérait qu’il est le chef suprême des forces armées militaires et civiles. Mais ces propos n’étaient pas pris au sérieux, car tout le monde pensait à l’incapacité du président de le faire, car il n’y a pas un parti politique derrière lui pour le soutenir ou une force dans la rue qui peut pousser pour réaliser un coup d’État, mais il l’a fait à sa manière, alors comment a-t-il pu réussi ?
Coup d’État ou application de la Constitution ?
Avant de parler des facteurs qui ont aidé Kaïs Saïed à réussir son dernier coup, une grande polémique est lancée aujourd’hui en Tunisie et ailleurs si ce qui a été fait constite un coup d’État ? Ou ce sont des démarches autorisées par la Constitution à prendre par le président de la République ?
Une grande polémique qui a eu lieu (elle l’est encore) autour de cette question en Tunisie, et on peut constater que la plupart des experts constitutionnels s’accordent à dire que certaines parties de ce qui a été fait par Saïed constituent, son droit constitutionnel et d’autres non, car il ne fait aucun doute que la constitution permet au président de la République de limoger le gouvernement, de décréter l’état d’urgence et de convoquer à des élections anticipées. Cependant, il est certain que dans tout système constitutionnel nul n’est autorisé à arrêter les travaux du parlement qui constitue l’autorité élue du peuple, indépendamment de la conduite de ce parlement, d’autant plus il n’est pas non plus autorisé à dominer le pouvoir judiciaire, qui représente l’autorité suprême, surtout à la lumière de l’incapacité de former la Cour constitutionnelle suprême. En effet, il est clair l’essai du président de contrôler totalement l’appareil exécutif de l’Etat évidente, surtout après le limogeage du ministre de la Défense et la nomination de son conseiller à la sécurité au poste de ministre de l’Intérieur.
Donc, sur le plan juridique et constitutionnel, et si on examine l’esprit de la Constitution, ce que Saïed a fait est un demi-coup d’État. Peut-être, s’il avait annoncé son intention de tenir des élections législatives et présidentielles anticipées ou il n’avait pas cherché à contrôler le corps judiciaire et militaire/sécuritaire, on aurait pu croire à la constitutionnalité des mesures prises, et il aurait pu éviter de les considérer comme étant un coup d’État.
Certains le justifient en disant que c’est compte tenu des difficultés connues par la Tunisie ces derniers temps, la détérioration de la situation sanitaire, sociale et économique, ainsi que la dégradation du débat politique et de l’incapacité de l’élite partisane et tunisienne de résoudre leurs problèmes constitutionnellement sous la coupole du Parlement, notamment vu l’affrontement sanglant entre le président et l’ancien chef du gouvernement, Hichem Mechichi d’une part, et entre le président Saïed et Ghannouchi, le leader du mouvement Ennahdha de l’autre, sans parler de la forte polarisation laïque/islamiste.
En réalité, de telles choses ont peut-être poussé Kaïs Saïed à réaliser son coup d’État ; Cependant, cela ne justifie pas ce qu’il a fait parce qu’il a fait entrer la Tunisie dans des zones de turbulences dont il est difficile de s’en sortir aujourd’hui. Cela signifie au final, que pour déterminer si ce que Kaïs Saïed a fait soit un coup d’État ou non, cela dépend de ses prochains pas, et s’il avait une feuille de route pour faire sortir le pays de la situation difficile dans laquelle se trouve, et s’il croit en l’ensemble du processus démocratique ou non. Ce qui sera discuté également plus tard dans cet article.
Raisons du succès de Kais Saïed
Il y a plusieurs facteurs qui ont aidé Kaïs Saïed à réussir son coup constitutionnel, à savoir :
Président intègre ?
Depuis sa candidature à la présidence jusqu’à son succès et l’exercice de ses fonctions, Kaïs Saïed a réussi à se tenir dans une place loin de l’élite politique, en se présentant comme étant l’homme qui ne s’en tient pas au pouvoir, qui lutte contre la corruption, applique la Constitution et qui cherche à réaliser les intérêts du peuple, outre qu’il attaque les opposants corrompus et politiques dont il n’hésitait pas à les affronter ouvertement. Cela s’est accompagné d’un discours et d’un comportement populistes, qui ont fait fuir les élites politiques, mais en même temps ils gagnaient le soutien de larges secteurs populaires. Cette donne a fait schématiser le président dans l’esprit du peuple et même de certaines élites, comme étant celui qui veut travailler et réaliser les intérêts du peuple, mais il y a certains qui l’empêchent.
Ce qui a renforcé et fait la promotion de cette image, le registre du président tunisien était propre sans corruption et sans être impliqué dans des affaires de détournements de l’argent public, ce qui lui a valu le titre d’ « intégrité », et il s’agit d’un critère rare dans notre misérable Orient, gangrené de corruption et d’autoritarisme, qui constitue un bon capital pour son possesseur. De plus, le président tunisien, avec ses positions sur toutes les questions, de la religion à la politique en passant par la question palestinienne, représente l’opinion du citoyen populaire simple. Il est donc plus proche de lui que les autres hommes politiques, car il occupe une position intermédiaire entre tout ce monde. Ce n’est pas important que Kaïs Saïed soit vraiment comme ça, mais ce qui est important, c’est que cela se voit dans les yeux de la classe moyenne et aussi des citoyens. Il ne fait aucun doute que les points de Saïed ont diminué en raison de son rendement politique, mais il a gradré, par rapport à ses adversaires, une nette supériorité. Cela explique d’ailleurs que l’opposition populaire contre son « coup constitutionnel » soit faible et limitée.
L’échec du gouvernement dans la gestion des crises
L’incapacité du gouvernement de réaliser quoi que ce soit, au niveau politique ou économique, ou la question des répercussions de Coronavirus qui ont failli pousser le secteur de la santé vers l’effondrement, tandis que les conflits politiques ont été intensifiés au sein du gouvernement d’une part et entre le gouvernement et le président de l’autre, ainsi qu’entre les pôles composant la scène politique tunisienne.
Coronavirus et la crise économique
Les répercussions de Coronavirus et de la grave crise économique ont poussé les gens à s’abstenir de suivre la politique et les conflits politiques entre les élites, car les gens étaient préoccupés par gagner leur pain, ce qui s’est traduit par la faible protestation contre les mesures prises par Saïed. Cette réticence de masse reflète le profond désespoir des Tunisiens qui ont constaté que leurs sacrifices se déversaient dans les poches d’élites corrompues incapables d’assurer un bon avenir pour eux et leurs enfants, d’autant plus que les taux d’immigration et de la pauvreté ont augmenté d’une part et les taux de ceux ayant « perdu leur foi en la démocratie » de l’autre part, vu l’incapacité des gouvernements à trouver une solution à la question sociale et économique qui favorise les aspects populistes et radicaux, et encore plus en présence d’un président qui renforce ce populisme, ce qui est le plus inquiétant dans le cas de la Tunisie aujourd’hui.
Conflit islamiste/laïque
La polarisation islamique/laïque en Tunisie a toujours été un problème mis en question, car il est une partie importante et nécessaire de la viabilité de tout processus démocratique. Puisqu’il y a toujours ceux qui forment la droite et la gauche, comme il y a ceux qui représentent le centre. Cependant, le problème de la polarisation tunisienne ici est qu’il s’agit d’une polarisation historique et ancrée socialement, car la Tunisie est presque divisée sur elle-même, moderne/traditionnelle, laïque/islamique, et même au sein d’un même spectre, islamique et laïc, il existe de multiples divisions et courants. Le problème n’est pas dans tout cela, bien sûr, mais plutôt dans l’incapacité des élites et des institutions postrévolutionnaires à contenir cette polarisation, qui s’est traduit par l’agression d’Abir Moussi au Parlement tunisien. Cela qui a engendré le rejet populaire pour les deux parties, et tout cela était en faveur de Kaïs Saïed.
La réalité régionale et internationale le soutient !
Tout cela s’est accompagné d’une réalité régionale anti-démocratique et d’une réalité internationale (occidentale) ayant peur de l’islam politique. Tout ce qui entoure la Tunisie aujourd’hui est un environnement anti-démocratique et craint son impact sur les régimes de la région, tant que le modèle tunisien existe, vivant et organise périodiquement des élections. Même les débats politiques vifs constituent un embarras pour les pays voisins car ils montrent au final la vivacité de la démocratie.
En outre, il y a la réalité internationale ayant des réserves majeures par rapport à la présence de l’islam politique, représenté par le mouvement Ennahdha au pouvoir à cause de l’expérience d’Erdogan qui s’est répercutée négativement sur tous les courants de l’islam politique puisqu’elle a gangréné progressivement la démocratie. Tout cela a fini par coincer la Tunisie entre un environnement régional cherchant à faire avorter l’expérience démocratique et un environnement international (occidental) évitant de soutenir la démocratie tunisienne naissante, craignant que les islamistes bénéficieraient des fruits de son soutien, d’autant plus que l’Europe a diminué son soutien aux courants démocratiques dans le sud de la Méditerranée en se concentrant sur les questions sécuritaires pour empêcher les flux d’immigrants d’abord, et combattre le terrorisme par la suite. Par conséquent, elle cherche désormais ses propres intérêts, en revenant à l’ancien contexte et en soutenant les dictatures stables, en leur sécurisant les frontières et en coopérant avec elles sur la question du terrorisme et d’autres dossiers. Cela a rendu l’opposition régionale et internationale aux mesures « constitutionnelles » de Saïed très faible, voire implicitement favorable.
Les erreurs du mouvement Ennahdha
Les querelles politiques dans lesquelles le mouvement Ennahdha est récemment entré, ont joué un rôle majeur dans la baisse de sa popularité d’abord, et son rejet par la rue d’autre part, ainsi que revivre le doute même chez ceux qui acceptent que l’islam politique joue un rôle dans gestion des affaires du pouvoir et de l’État. L’opposition d’Ennahdha au président de la République et son entrée dans des conflits aigus face au Parti Destourien Libre dirigé par Abir Moussi, ont conduit Ennahdha à être une partie dans la polarisation politique au lieu de jouer un rôle de facilitateur de solutions de compromis et de règlements.
Ennahdha n’a pas non plus compris les leçons qui se sont passés en Egype et qu’elle doit mener ses combats patiemment et doucement loin de l’escalade, dont la dernière quand Ghannouchi a parlé devant le parlement d’être prêt à tomber en martyr. Néanmoins, il a été empêché d’y accéder, ce qui a fait compliquer davantage la situation, avant de revenir sur ses propos et d’appeler au dialogue avec le président de la République en position de faiblesse. Cependant, il aurait pu négocier quand il était en position de force, s’il avait accepté quelques concessions dont il est contraint aujourd’hui de donner encore plus. Et si l’on sait qu’Ennahdha est la plus grande force tunisienne organisée, et qu’elle est apparue avec cette faiblesse, cela signifie son incapacité, comme le reste des forces qui n’ont pas pu s’opposer au coup constitutionnel de Kaïs Saïed.
Les erreurs et les problèmes de Kaïs Saïed
La principale inquiétude par rapport ce qui a été fait par Kaïs Saïed ne réside pas dans ses mesures « constitutionnelles » prises, autant qu’elle réside dans la façon de pensée de Kaïs Saïed et sa vision pour la solution tunisienne. On peut constater cela à travers ses déclarations et son comportement au cours de la période écoulée, dont les plus importants sont :
Se distancier de la politique !
Nous avons mentionné que Kaïs Saïed a réussi à se positionner dans une position différente de l’élite politique, comme s’il n’était pas l’un de ses composantes, cherchant à se présenter comme étant neutre, impartial, constitutionnel et honorable. Une chose dont il a plus ou moins réussi. Cependant, cette question est finalement problématique, car Saïed est le premier homme de l’État, et donc un homme politique avant tout, et il a ses intérêts, ses visions et ses points de vue qui correspondent ou contredisent les visions des autres, et cela fait partie de la nature du jeu politique.
Toutefois, le déni de la politique par Saïed conduit à de nombreux problèmes. Premièrement, il conduit progressivement à discréditer le travail politique et la politique comme s’ils s’agissaient d’une honte. Et cela se croise avec les dictatures arabes qui voient la politique comme un domaine qu’elles monopolisent, bien qu’il soit reconnu ou non. Cela veut dire qu’il discrédite également le processus démocratique, car il n’y a pas de démocratie sans politique. Cela est en complémentarité en fait avec sa vision et son regard pour les partis politiques dont il ne croit pas. Ceci rappelle les propos de Mouammar Kadhafi qui disait «Qui fait parti trahit ». Donc, on est face à une mentalité confuse. La Constitution, la loi, et la lutte contre la corruption (un état d’esprit moderne), mais en même temps, il parle négativement des partis politiques (un état d’esprit traditionnel et ancien).
On nous dit que le président croit aux soi-disant conseils constitutionnels, ce qui rappelle d’une manière ou d’une autre les conseils populaires de Mouammar Kadhafi et la démocratie populaire de l’Union soviétique. Ce qui signifie finalement que nous sommes face à un président qui ne croit pas à l’ensemble du processus démocratique qui s’est déroulé depuis 2011. C’est là que réside la grande appréhension, soit les « mesures » de Kaïs Saïed qu’il entend prendre conduiraient à la mise en œuvre de cette vision, et par conséquent à une régression par rapport aux acquis démocratiques.
Monopoliser le bon sens ?
L’un des défauts inhérents à la conscience et à la pensée de Saïed dont on peut déduire de ses discours et de son comportement « politique » également, ainsi que du fait qu’il se positionne en position condescendante par rapport aux autres, réside dans son « monopole » de l’interprétation de la Constitution et son monopole des concepts de morale, de bien et de mal, et de se considérer irréprochable. Et cela, même s’il lest vraiment, n’est pas seulement une vision qui n’a rien à voir avec la politique, mais elle provoque plutôt le monopole et la violence. Et ceci est une autre prise de conscience inversée des islamistes et des gauchistes qui trouvent que leurs « révolutions » et leurs « coups d’État » sont au profit du peuple, C’est le cas de Kaïs Saïed aujourd’hui, qui se considère comme le seul à avoir le droit et le bon sens politique pour l’intérêt des citoyens tunisiens. Mais tout monopole du bien porte finalement en son sein un appel à l’extrémisme, d’autant plus que cela va à l’encontre d’une politique fondée sur le consensus autour des concepts du bien et de morale, et non pour imposer la « morale » ou le « bien » sur l’un par rapport à l’autre.
Les leçons à tirer de ce qui a été fait
Le premier enseignement que l’on peut tirer de ce qui s’est passé est que l’élite tunisienne dans son ensemble paie aujourd’hui le prix de son manque de conscience politique, et le prix de s’enliser dans des arguments idéologiques et de se cacher derrière les tranchées des partis et de leurs idéologies. Ces derniers n’ont pas compris que gouverner un pays nécessite un compris et non pas l’opposition surtout en ce qui concerne les principales questions : Économie, santé, éducation, libertés, démocratie, dialogue sain et vif, le respect des urnes.
Aujourd’hui, l’élite tunisienne paie le prix de son mépris pour la question socio-économique, par rapport à laquelle elle a été avertie à maintes reprises car elle constitue le carburant sous-jacent de tout ce qui se passe. En effet, au lieu que les politiques travaillent, avec les différents courants, de mettre en place un plan pour sauver l’économie tunisienne et créer des opportunités d’emploi, ce qui représente les bases de la politique, ils étaient préoccupés par les postes et les querelles. Personne parmi ceux qui ont participé aux précédents gouvernements n’a compris que celui qui était élu dans le Parlement doit servir les intérêts du peuple et réaliser ses revendications en matière de santé, de vie décente, de travail et d’éducation où il faut se mesurer et ne pas exploiter les institutions publiques pour faire passer telle ou telle idéologie.
L’inaction et le conflit des élites sur la question de la Cour constitutionnelle, dont le président exploite aujourd’hui son absence, est un couteau utilisé aujourd’hui contre l’ensemble de la démocratie tunisienne et menace par sa disparition, car la question de l’interprétation de la Constitution a été renvoyée à un seul homme qui est Kaïs Saïed, au lieu de relever de l’autorité d’une institution constitutionnelle approuvée par tout le monde. Les parties en conflit ne se rendaient pas compte que les institutions démocratiques protègent tout le monde, même s’ils sont contre nous aujourd’hui. Quand il s’agit de vraies institutions, ils seront demain à nos côtés. Donc, en poussant la Cour constitutionnelle sur la scène des querelles politiques, tout le monde en paie le prix aujourd’hui.
Si la Tunisie sortait de sa crise actuelle, et si le président tunisien répondait à l’appel au dialogue lancé par Rached Ghannouchi, ce dont on a parlé précédemment devrait être des leçons à tirer pour protéger la seule démocratie dans notre misérable Orient. Et pour tirer profit de ces leçons, il faut mettre en place des institutions constitutionnelles complètes, en reportant tous les différends politiques au profit de chercher des solutions pour faire décoller l’économie tunisienne et créer des opportunités d’emploi, et de se mettre d’accord par rapport aux questions constitutionnelles et démocratiques qui ne doivent pas être contestées ou pousser dans la fournaise des divisions politiques, c’est-à-dire ce qu’on peut appeler le domaine souverain de l’Etat tunisien. Par ailleurs, les différends devront se limiter à des questions politiques routinières, tout en les empêchant de se transformer aussi en une polarisation profonde. Et si cela est arrivé, tout le monde doit comprendre que donner des concessions sous la coupole du Parlement vaut mieux que les donner sous la menace des chars ou de l’intervention de l’armée dont on espère en l’appelant au jeu politique par Kaïs Saïed qu’elle n’ouvre pas les portes de l’enfer sur la Tunisie.