L’Unité d’études sur l’extrémisme à l’Observatoire
Evaluation d’une position
Il y a cent ans environ, les Frères musulmans étaient fondés en Égypte par Hassan Al-Banna.
Peu de temps après la création de la Confrérie et leur consolidation intellectuelle, ils commençaient leurs activités de création de leurs différentes sociétés caritatives. Et après avoir été encerclés dans leur pays, l’Égypte, ils ont déplacé leur activité vers les pays européens, dont la plupart d’entre eux en Grande-Bretagne, qui constituait la base de départ de l’organisation et de son extension ultérieurement vers tous les autres pays européens à travers ses diverses organisations et associations, ayant formé jusqu’à aujourd’hui, la plus grande puissance pour répandre les idées de l’extrémisme et séduire les musulmans. Néanmoins, l’organisation la plus importante demeure l’Organisation de secours islamique, fondée par Hany al-Banna en Grande-Bretagne en 1984.
Foyers et centres d’activités des Frères musulmans
Entre la tentative des Frères musulmans de se présenter dans un habit civilisé et ouvert, leurs soubresauts continuent, étant donné que la vitrine d’ouverture ne résiste pas longtemps, soit dans leurs pays, soit par leur soutien de l’extrémisme et au mono-sectarisme, ou dans les pays européens pour que l’exemple le plus marquant de leur mensonge soit l’Organisation de secours islamique, fondée par Hany al-Banna en Grande-Bretagne en 1984, et ayant obtenu un financement du gouvernement britannique.
L’Organisation de secours islamique a pu, à partir des dons et d’aides financières, de devenir la plus importante source de financement des Frères musulmans qui soutiennent le terrorisme malgré le danger qu’ils représentent pour toute l’Europe, notamment après les révisions effectués par la Grande-Bretagne et les différentes études de la carte de la présence et de l’influence des Frères musulmans en Grande-Bretagne à travers un ensemble d’institutions et de centres. Et selon la chercheuse au Centre, Hiba Gharbi : « Les Frères musulmans possèdent 60 organisations en Grande-Bretagne, y compris des organisations caritatives, des institutions intellectuelles, voire des chaînes de télévision. L’une des plus importantes organisations est la « Ligue musulmane » en Grande-Bretagne, fondée en 1997 par Kamal Al-Helbawi, qui a ensuite quitté les Frères musulmans, pour qu’elle soit dirigée par « Raghda al-Tikriti » d’origines irakiennes. Et le Fonds palestinien de secours et de développement a été fondé par Issam Youssef dans les années 1990 et il détient 11 filiales en Grande-Bretagne, la « Fondation Cordoba » (TCF), et l’Organisation de secours islamique en Grande-Bretagne qui s’est étendue dans la plupart des pays européens avant que le monde ne s’en rende compte de ses activités suspectes à travers son financement.
L’Organisation de secours islamique, le financement suspect du terrorisme
Après l’entrée en activité de l’Organisation de secours islamique et sa transformation en l’organisation des Frères musulmans la plus importante et la plus étendue, plusieurs pays ont commencé à prêter attention à son activité et à la lier au terrorisme. En 2005, les autorités russes ont accusé l’«Organisation de secours islamique» de soutenir le terrorisme en Tchétchénie, et en 2012 le géant bancaire suisse « UBS » fermait les comptes de secours islamique, et lui interdisait les dons provenant de ses clients, par crainte des rapports l’accusant de financement du terrorisme. En 2014, les Emirats Arabes Unis ont classé l’«Organisation de secours islamique» en tant qu’organisation qui finance le terrorisme, et plusieurs pays leur ont emboîté le pas pour examiner minutieusement ses activités dans le financement du terrorisme des Frères musulmans dans le monde entier.
En 2016, HSBC a également fermé les comptes de l’Organisation de secours islamique et a interdit les dons de ses clients, en raison de son lien avec le financement du terrorisme.
Des rapports ont indiqué que les enquêteurs de l’agence de sécurité américaine « FBI », de l’Internal Revenue Service et de l’Office of Personnel Management ont collecté des preuves en relation avec des crimes liés à l’Organisation de secours islamique en 2016. Un site d’informations américain a révélé des rapports du réseau américain « CNN » qui couvre les informations des groupes liés au terrorisme, selon lesquels l’Organisation de secours islamique aux États-Unis appelait à deux reprises pour dons d’argent. Et la coordinatrice du projet « Islamist Watch », qui s’occupe de surveiller les mouvements islamiques, Samantha Mendelez, a révélé, selon la CNN, la longue histoire de l’Organisation de secours islamique d’assurer des plateformes aux prêcheurs de la haine et des réseaux de financement pour les organisations caritatives qui servent de vitrines pour le Hamas, les Frères musulmans et à Al-Qaïda.
La chercheuse, Mendelez, a souligné qu’Islamist Watch, un projet de recherche appartenant au Forum du Moyen-Orient américain, a écrit à plusieurs reprises sur l’Organisation de secours islamique aux Etats-Unis et sa longue histoire associée à la propagation de l’extrémisme en Amérique du Nord. Et que l’organisation a exploité l’argent des contribuables américains pour atteindre ses objectifs, après avoir passé des années à tromper un public qui n’était pas au courant de la vraie nature de ses activités, comme on le constate avec le rapport de « CNN », où il y a certains qui voient les branches de l’Organisation de secours des groupes impressionnants de défense des droits de l’Homme.
Mais la réalité est « plus complexe et plus catastrophique », comme le souligne Mendelez. Le fondateur de cette organisation est un activiste islamiste nommé Hany al-Banna, impressionné par les enseignements du fondateur des Frères musulmans, Hassan al-Banna, et des consignes de l’un de ses théoriciens les plus éminents, Sayyid Qutb. Tous les deux ont défendu le djihad violent et l’instauration d’un califat islamique, que les responsables de l’Organisation de secours islamique adoptent au même niveau d’extrémisme que al-Banna et Qutb.
C’est l’exemple de l’un des représentants de l’Organisation mondiale (Ahmed al-Rawi), qui a appelé les musulmans à mener le jihad contre les armées occidentales en Irak, et le directeur de ses activités dans la côte est des États-Unis (Youssef Abdullah), qui a écrit des slogans antisémites sur des sites via les réseaux sociaux, et le président du conseil d’administration de l’organisation aux Etats-Unis (Khaled Lamada) qui a publiquement exprimé son admiration pour le mouvement terroriste Hamas
La chercheuse a expliqué que l’Organisation de secours islamique aux États-Unis opère comme étant le bras américain de l’organisation mère afin de collecter les dons, et qu’elle transfert chaque année environ 20% de ses revenus à l’organisation mondiale. Des rapports financiers publiés par l’Organisation de secours islamique en 2007 et 2009 indiquent qu’elle avait reçu des dizaines de milliers de livres sterling de l’association du bien-être social, et son fondateur (Abdul Majeed al-Zindani) est proche d’Oussama ben Laden, et en 2004, le Trésor américain l’a placé sur le liste du terrorisme.
En outre, des rapports publiés en 2010 et 2011 prouvent que l’Organisation de secours islamique a reçu des dizaines de milliers de dons de l’Organisation internationale de bienfaisance islamique, l’un des plus importants sponsors du Hamas. En effet, on pourra évaluer cette organisation comme une vitrine pour les Frères musulmans et des plateformes de haine à travers le monde.
Vitrines des Frères musulmans et plateformes de haine
La longue histoire des Frères musulmans et ses diverses activités ont contribué à assurer des plateformes pour les prêcheurs de la haine et des réseaux de financement pour des organisations caritatives portant des noms humanitaires et de secourisme, servant de façades pour le Hamas, les Frères musulmans et Al-Qaïda, et utilisent des politiques médiatiques qui conviennent aux islamistes et conviennent aux pays d’accueil de toutes ses branches à travers les pays du monde. Ces derniers ont dernièrement compris l’activité de cette organisation et ils ont commencé à examiner toutes les organisations des Frères musulmans liées à l’alimentation de l’extrémisme et à la propagation de la haine dans le monde. Les liens entre les membres de réseaux terroristes ne peuvent pas être masqués par de faux slogans, et ils ne peuvent continuer à être soutenus. La députée française Julie Lechantoux a indiqué que la Commission européenne « est au courant de l’évaluation du gouvernement allemand publiée entre 2017 et 2019 autour des relations personnelles de certains anciens représentants de l’Organisation de secours islamique en Allemagne avec les Frères musulmans, et l’interdiction de l’Organisation de secours islamique dans le monde entier par les autorités israéliennes. Et que « le règlement financier contient des règles pour l’octroi de fonds aux organismes sur la base de critères objectifs dans le domaine de l’aide humanitaire, les ONG doivent évaluer leurs systèmes, règles et procédures pour devenir des partenaires accrédités dans l’Union européenne ».
Elle a ajouté : « La Commission ne fait aucune discrimination sur la base de la religion ou des convictions et ne classe pas les organisations partenaires en fonction de leur appartenance religieuse », et que « le financement d’une association islamique proche des Frères musulmans avec des fonds publics n’est pas un problème pour l’Union européenne ». Ce qui retarde la prise de mesures rapides à son encontre, malgré les demandes d’encadrement et de critiques, car la Commission européenne continue d’adopter la branche de l’Organisation de secours islamique en Allemagne comme partenaire humanitaire pour la période 2021-2027, et lui a déjà accordé 712.000 euros de subventions, selon le journal allemand Die Welt.
Ce n’est pas la première fois que la Commission européenne finance ce type d’organisations, par exemple : la Commission a précédemment financé le Réseau des musulmans européens (fondé par Tariq Ramadan, le petit-fils du fondateur des Frères musulmans), le Forum des étudiants musulmans européens et les organisations de jeunesse, l’organisation belge pour l’autonomisation des musulmans, toutes liées aux Frères musulmans, selon des rapports allemands. En effet, les protestations ont commencé à s’intensifier. Le site d’information allemand Mitteleuropa a écrit : au moment où l’Europe enregistre de temps en temps une vague de terrorisme, comment la Commission européenne peut-elle financer une organisation proche des Frères musulmans et partie intégrante des réseaux islamistes ? ».
Avec les rapports qui se succèdent, les protestations et les revendications dirigés par plus d’une partie, l’étau a commencé à se resserrer contre l’« Organisation de secours islamique » en Allemagne, et l’organisation est progressivement entrée dans un cercle de lumière qui cherche à la soumettre sous le contrôle dans le contexte suite à la confirmation de ses liens avec la Fraternité.
Après l’arrêt des financements publics qui lui ont été accordés et l’assèchement par le ministère allemand des Affaires étrangères en avril 2020 l’une des sources de revenus les plus importantes pour l’organisation, qui est l’aide du gouvernement local, et la suspension de la plus grande organisation caritative d’Allemagne le traitement avec l’Organisation de secours islamique, le site d’information Al-Ain a indiqué qu’un grand parti a commencé à exercer des pressions sur le Parlement afin de la placer sous le contrôle des services de renseignements internes. La question de la propagation de la haine et de la présence de plateformes pour la promouvoir en Allemagne est considérée comme une question dangereuse pour des raisons historiques qui ne peuvent être reproduites.
Conclusion
Depuis l’existence de la pensée terroriste et sa consolidation par de nombreux courants islamistes, le monde souffre de la propagation de la haine et de la peur de la violence cachée dans les foyers du terrorisme. Pour que son danger devienne beaucoup plus important vu que des organisations faisant la promotion de la haine portent la robe de l’humanité, comme l’Organisation de secours islamique, pour semer les graines de la violence qui ne peut être encerclée à moins que tous les pays travaillent ensemble pour assécher les ressources financières de ses prêcheurs dans le but d’arrêter leur exploitation du besoin des pauvres en les transformant en des sympathisants d’une idéologie terroriste qui menace toute l’humanité.