La chaîne iranienne «Al-‘Alam» a attaqué le patriarche maronite, le cardinal Bechara Boutros Al-Rahi, en l’accusant de soutenir la «normalisation avec Israël», et ce après ses appels à la neutralité et à la tenue d’un congrès international spécial consacré au Liban.
La Ligue maronite « a dénoncé ce qui a été rapporté par la chaîne d’information en arabe Al-‘Alam, y compris les fabrications et les fausses accusations qui ont touché le patriarche maronite et ceux dont il représente, Libanais et chrétiens. Elle a en effet invité le ministre des Affaires étrangères et des expatriés de convoquer l’ambassadeur d’Iran et de l’informer du refus du Liban et de toutes ses composantes ce genre de positions.
La «chaîne Al-‘Alam» a critiqué «ceux qui soutiennent la normalisation et ceux qui suivent leur approche, et cette approche honteuse est suivie aujourd’hui, pas à pas, par la personne du patriarche Bechara Boutros Al-Rahi au Liban, soutenue par des groupes de droite connus pour leurs relations étroites avec Israël et l’Arabie saoudite et la Réaction arabe dirigée par Samir Geagea ».
De son côté, le secrétaire général adjoint du Hezbollah, Cheikh Naim Qassem, a refusé d’internationaliser l’affaire libanaise, mais il a clairement expliqué que le parti «ne souhaitait pas entrer en polémique avec le patriarche maronite sur les idées qu’il proposait».
Dimanche dernier, le patriarche maronite a, rappelle-t-on, appelé les Libanais à ne pas garder le silence en ce qui concerne les armes illégales et non libanaises, en faisant allusion aux armes du Hezbollah. Il a de même appelé dans un discours prononcé devant des centaines de ses sympathisants au sein de l’édifice patriarcal dans la région Bkerké au nord du Liban de sauver le Liban et de le libérer ainsi que de faire face à ce coup d’État dans lequel vit le pays.
En outre, Al-Rahi s’est interrogé sur les raisons pour lesquelles un seul parti politique au Liban contrôle la situation de guerre et de paix, tandis que la Constitution dit clairement que la déclaration de guerre et de paix doit être décidée par le gouvernement libanais, selon ses propos, en tenant responsable toute la classe politique pour la situation à laquelle le Liban est arrivé aujourd’hui.
Il est à rappeler que le Liban souffre du dilemme de la formation du nouveau gouvernement, dirigé par «Saad Hariri», et ce malgré que six mois environ sont déjà passés depuis la démission du gouvernement précédent et en chargeant «Hariri» pour former le nouveau gouvernement, suite à la catastrophe de l’explosion du port de Beyrouth en août dernier.