Le patriarche maronite, le cardinal Bechara Boutros Al-Rahi, a révélé sa position par rapport à l’appel au renversement du régime et du président libanais, en expliquant que malgré son soutien aux revendications de la révolution au Liban, il s’oppose intégralement à ces appels.
Al-Rahi a ajouté: «Les appels de renverser le président sont une chose très grave, et nous ne soutenons pas ces appels», en considérant que ce qui est important maintenant est d’établir la neutralité du Liban, de revenir à l’accord de Taëf et à la Constitution, et à sauvegarder la cohabitation commune représentant le message du Liban, selon ses propos rapportés par Al-Hurra.
Il convient de rappeler que le patriarche maronite a appelé dimanche les Libanais à ne plus garder le silence en ce qui concerne les armes illégales et non libanaises, en faisant allusion aux armes du Hezbollah. Il a de même appelé dans un discours prononcé devant des centaines de ses partisans, à l’édifice patriarcal dans le Zone «Bkerké» au nord de Beyrouth, à sauver le Liban et à le libérer, et à faire face à ce coup d’État dans lequel vit le pays.
Par ailleurs, Al-Rahi s’est interrogé sur les raisons pour lesquelles un seul parti politique au Liban contrôle la situation de guerre et de paix, tandis que la Constitution dit clairement que la déclaration de guerre et de paix doit être décidée par le gouvernement libanais, selon ses propos, en tenant responsable toute la classe politique pour la situation à laquelle le Liban est arrivé aujourd’hui.
Il est à rappeler que le Liban souffre du dilemme de la formation du nouveau gouvernement, dirigé par «Saad Hariri», et ce malgré que six mois environ sont déjà passés depuis la démission du gouvernement précédent et en chargeant «Hariri» pour former le nouveau gouvernement, suite à la catastrophe de l’explosion du port de Beyrouth en août dernier.