Le président du Parlement tunisien, Rached Ghannouchi, a déposé une plainte contre le Bloc destourien libre, pour « perturbation des travaux du Parlement » après les récentes escarmouches et agressions qui ont eu lieu à l’intérieur du Parlement.
La plainte de Ghannouchi est intervenue deux jours après l’agression physique de la députée « Abir Moussi » par le député indépendant « Sahbi Smara » en la giflant. En effet, le président tunisien, Kais Saïed a indiqué : «Toute personne recourt à la violence, particulièrement au sein des institutions de l’État, doit être sanctionnée».
Le procureur général-adjoint du Tribunal de première instance de Tunis et chef de l’Unité de communication et d’information, Mohsen Dali a indiqué que « le président du Parlement a exigé, dans sa plainte, qu’il a soumise mercredi dernier au parquet de la République auprès du Tribunal de première instance à Tunis, contre les membres du bloc du Parti destourien libre, que le ministère public autorise le déploiement de la force publique afin de lever le sit-in des membres du bloc qui sont à l’intérieur du Parlement dans le but de les empêches de perturber ses travaux.
Il a ajouté que « le parquet public a adressé la plainte à l’une des équipes de sécurité pour effectuer les enquêtes nécessaires et informer ultérieurement le ministère public des résultats afin de prendre les décisions adéquates sur la base des résultats de ces enquêtes ».
Il est à noter que le député Abir Moussi, présidente du Parti destourien libre, est à la tête d’un bloc parlementaire de 16 députés, et que des membres du Parti destourien organisent un sit-in au Parlement pour empêcher la signature d’un accord entre la Tunisie et le Qatar.
Le gouvernement tunisien avait, pour sa part, exprimé sa condamnation de l’agression contre « Moussi », le considérant comme « une agression contre les femmes tunisiennes et leurs acquis».
Le président du Parlement Rached Ghannouchi a également condamné l’agression « avec les termes les plus fermes», selon un communiqué de son assesseur et chargé de la communication, Maher Madhioub.