Le président du Parti républicain du peuple, Kemal Kiliçdaroglu, a appelé à assurer l’immunité parlementaire pour protéger les députés au parlement turc, en indiquant que cette immunité revêt désormais d’une grande importance en l’absence de l’indépendance du pouvoir judiciaire et de sa politisation, selon ses déclarations.
De plus, Kiliçdaroglu a considéré qu’il n’est pas acceptable que l’immunité des députés soit dépendante d’une seule personne, ce serait complètement le contraire de la volonté nationale, en ajoutant : «Si l’immunité parlementaire est levée, le champ politique sera rétréci. Si tu abandonnes la démocratie pour prendre une décision correcte par rapport aux immunités, il faut qu’il ait une indépendance de la justice».
Les déclarations Kiliçdaroglu interviennent dans un moment où le gouvernement de la Justice et du Développement a lancé une procédure visant la levée de l’immunité parlementaire de certains députés de l’opposition, dont la plupart appartiennent au Parti démocratique des peuples (HDP) pro-mouvements kurdes.
Dans le même contexte, Kiliçdaroglu a critiqué ce qu’il a qualifié de «détérioration de l’indépendance de la justice » en Turquie, en soulignant que l’immunité parlementaire est devenue nécessaire pour tous les hommes politiques pour qu’ils puissent accomplir leurs devoirs conformément au pouvoir qui leur est accordée par le peuple.
Il est à indiquer que l’ancien ministre turc de l’Économie et chef du Parti de l’opposition pour le développement et le progrès, Ali Babacan, a attaqué il y a quelques jours son ancien allié, le président turc, «Recep Tayyip Erdogan», en l’appelant d’arrêter d’attaquer tout le monde et de les décrire comme des traîtres.
Babacan a de même invité le gouvernement de la Justice et du Développement à se focaliser sur les vrais problèmes au lieu d’essayer de manipuler la politique intérieure, en ajoutant : «Il y a des rumeurs selon lesquelles les communiqués de notre parti ont révélé au président l’état réel du budget de l’Etat à l’époque de l’ancien ministre des Finances, Berat Albayrak».