Le chef du Parti unifié des patriotes démocrates d’opposition en Tunisie, «Mongi Rahoui» a appelé à la confiscation des biens du mouvement Ennahdha suite à la revendication de ce dernier des indemnisations financières colossales de la part de l’Etat dans le cadre du dossier des indemnisations financières pour les victimes sous le règne de Bourguiba de Ben Ali.
De son côté, le bloc du Parti Destourien Libre d’opposition a appelé à activer la pétition de retrait de confiance du président du Parlement Rachid Ghannouchi, en considérant tant qu’il restera à la tête de cette institution constitutionnelle, cela consacrera une autre fois l’imposition des lois et des accords par la force et poursuivra la politique de deux poids deux mesures appliquée envers les députés.
Abir Moussi, présidente de ce bloc parlementaire, a proposé de créer une liste de retrait de confiance du président du Parlement, indépendamment si elle collecte le nombre qui garantit l’éviction de Ghannouchi (109 voix sur un total de 217) ou non, en indiquant que la pression populaire et le passage des députés au vote public pourraient sceller le sort du président du Parlement.
Les dirigeants politiques de l’opposition accusent par ailleurs les membres du mouvement Ennahdha et certains partis influents d’avoir obtenu des fonds illégaux, notamment lors des campagnes électorales qui ont eu lieu après la révolution de 2011. Un journal local avait accusé Rached Ghannouchi, président du Parlement et chef du mouvement Ennahdha, d’avoir obtenu une fortune colossale, et il a dit qu’il posséderait une fortune à l’étranger, dont 3 sociétés en France. Une chose qui a été nié par les dirigeants du mouvement.
Il est à noter que « Zoubeir Chehoudi », l’ancien dirigeant d’Ennahda et chef du bureau de Ghannouchi, a adressé des accusations contre la famille de Ghannouchi, en l’appelant, dans une lettre, à démissionner et à quitter la vie politique.
De son côté, Abderazzak Kilani, président de l’Instance générale des résistants, des martyrs et blessés de la révolution et des opérations terroristes, a réfuté les chiffres diffusés concernant le versement de 3 milliards de dinars tunisiens (environ 1,1 milliard de dollars) des indemnisations aux victimes de la tyrannie en Tunisie, en disant que : «ce qu’il a été répandu n’est qu’un mensonge et une calomnie… et ce montant n’est qu’une simple estimation et on ne peut pas le confirmer vu que les montants des indemnisations sont inclus dans les décisions de réparation des préjudices destinées à 29.950 victimes tunisiennes de la tyrannie sous le règne des anciens présidents, Habib Bourguiba et Zine El Abidine Ben Ali. Et ces indemnisations ont été calculées en fonction du degré des préjudices subis par les victimes.