Des médias libanais ont affirmé que des membres des milices du « Hezbollah » ont enlevé le journaliste britannique « Matthew Kinston » et la journaliste allemande « Stella Männer » pendant plus de deux heures, sur la route de l’aéroport de Beyrouth lors de leur couverture de la crise du carburant dans une station-service connue.
Des sources libanaises ont indiqué au site israélien « i24 » que « l’enlèvement a eu lieu dans l’après-midi alors que les deux journalistes travaillaient pour couvrir la situation libanaise, par des hommes qui se sont identifiés comme étant des membres du Hezbollah, et ils ont demandé à Kinston son téléphone et son passeport, en refusant sa carte de presse prouvant qu’il travaille pour le compte d’un site électronique libanais en tant que journaliste indépendant, ainsi que son travail pour plusieurs journaux et sites électroniques arabes et internationaux bien connus.
« Kinston» se dirigeait vers la station des « orphelins » sur la route de l’aéroport, qui est la seule station à avoir ouvert ses portes, pour couvrir la crise, accompagné de la journaliste allemande « Männer », qui a été kidnappé avec lui.
Le journaliste « Kinston », alors qu’il se disputait avec des armés en présence des forces de sécurité, a pu envoyer, par téléphone, un message vocal au directeur de son «site » de travail, dans lequel on peut identifier une personne s’exprimant en arabe, menaçant de saisir le téléphone du journaliste britannique même sans son « consentement ». De son côté, la journaliste allemande a envoyé sa localisation à l’un de ses amis, montrant qu’elle se trouvait sur la route de l’aéroport avant que le contact avec elle ne soit perdu.
La direction de la station des « orphelins » a annoncé dans un communiqué que, depuis le début de la crise, qu’elle travaillait d’arrache-pied pour fournir le carburant, même en petites quantités, afin de continuer à travailler autant que possible, ce qui a poussé les deux journalistes à se diriger vers la station dans l’espoir d’écrire un récit sur la souffrance des libanais dans les files d’attente pour s’approvisionner du carburant pour leurs voitures, à cause d’une grande crise socio-économique.
Des sources du site ont indiqué que « la sûreté générale libanaise est intervenue pour libérer les deux journalistes après des contacts urgents avec les deux ambassades de leurs pays, obligeant les milices à les libérer, après les avoir interrogés sur la raison de leur présence à Beyrouth qui coïncide avec le visite du chef du bureau politique du Hamas, Ismail Haniyeh.
L’affaire de l’enlèvement des deux journalistes occidentaux rappelle le dossier des milices du Hezbollah qui kidnappaient des journalistes et universitaires étrangers à Beyrouth, en tuant un certain nombre au milieu des années 1980, ou l’échange de certains d’entre eux contre des terroristes arrêtés en Europe.
Il est à rappeler qu’après 2006, la milice du « Hezbollah » a enlevé des journalistes étrangers à Beyrouth et ses environs, tandis que le journaliste Christopher Hitchens ayant subi en février 2009 une agression violente menée par les milices du parti.