Une source militaire jordanienne a annoncé, aujourd’hui, jeudi, que le commandement oriental militaire du pays avait déjoué une tentative de trafic de quantités de stupéfiants par un drone en provenance des territoires syriens vers le territoire jordanien.
La source a expliqué que grâce à la surveillance et au suivi, le drone a été contrôlé et abattu. Et après l’inspction de la région, des quantités de stupéfiants ont été trouvées.
La source a affirmé que les forces armées jordaniennes : « frapperont d’une main de fer et feront face avec toute la force et la fermeté à toute tentative d’infiltration ou de contrebande, pour protéger les frontières et empêcher ceux qui tentent de déstabiliser la sécurité nationale de la Jordanie ».
Il est à noter que le journal saoudien, Okaz, a récemment révélé un rapport secret confirmant l’implication du régime et de la famille de Bashar al-Assad dans la fabrication et le trafic de drogue en Syrie avec l’aide des autorités libanaises et en coopération avec des experts de la Turquie et des Balkans.
Le rapport, préparé par des organismes européens spécialisés dans la lutte contre le trafic de drogue, a indiqué que le trafic de drogue est devenu une source économique vitale et substantielle pour le régime syrien étant donné la situation économique difficile et les pressions économiques occidentales qui l’encerclent de toutes parts, en soulignant l’augmentation tangible au cours de la dernière décennie de la production et du trafic des pilules de Captagon de la Syrie et dans une moindre mesure du Liban, outre les « amphétamines », où des organisations criminelles en Turquie et en Bulgarie les contrôlaient à l’époque pour les faire passer vers les pays de la région par voie terrestre à travers la Syrie, le Liban, la Jordanie et l’Irak. Mais les autorités bulgares ont lutté contre ce fléau et ont réussi à le diminuer considérablement, notamment entre 2003 et 2006.
Le rapport a ajouté : « étant donné que ce commerce se transforme en une source importante de revenus en Syrie, contrairement à d’autres pays du Moyen-Orient, le régime syrien ferme les yeux sur la fabrication de drogue sur son territoire et ne fait rien pour lutter contre ce fléau. Non seulement cela, mais après la fin des batailles en 2018, des parties proches du régime se sont emparés du marché du Captagon, où ce stupéfiant constitue actuellement l’essentiel des exportations des territoires syriens contrôlés par le régime ».
Il a révélé qu’environ 173 millions de pilules de Captagon produites en Syrie ont été saisies dans le monde au cours de l’année 2020, pour une valeur estimée à 3,5 milliards de dollars, ce qui équivaut à cinq fois le volume des exportations officielles du pays en 2019, qui s’élevaient à 630 millions de dollars.
Le rapport européen accuse le régime syrien d’être impliqué dans la production et le trafic de drogue, en commençant par l’importation de matières premières, en passant par la fabrication d’amphétamines jusqu’à la production et le trafic de pilules, en avançant que la fabrication des pilules de Captagon se fait principalement dans les villes de Homs, Tartous et Lattaquié sous le contrôle de Samer Kamal al-Assad, le cousin de Bashar al-Assad, qui contrôle aussi le commerce dans le port de Lattaquié avec l’aide d’éléments liés au Hezbollah. Tout cela est sous le contrôle de Maher al-Assad, le frère de Bashar al-Assad, et Rami Makhlouf, son cousin, ayant joué un rôle majeur dans les opérations de trafic jusqu’à l’éclatement des différends entre lui et la famille Al-Assad.