Le leader démissionnaire du mouvement Ennahdha, Lotfi Zaitoun, a attaqué les dirigeants du mouvement suite aux tensions politiques enregistrées en Tunisie, reconnaissant que le mouvement est responsable, en grande partie, de ce qui s’est passé récemment dans le pays.
Il est à rappeler que le mouvement Ennahdha est au pouvoir en Tunisie depuis dix ans à travers sa participation aux gouvernements successifs, alors que la colère populaire ne cessait de s’intensifier à cause de la détérioration des conditions de vie et de la situation économique.
Dans le même contexte, «Zaitoun» a affirmé dans des déclarations médiatiques qu’il avait prévenu la direction du mouvement, il y a des mois, de l’intensification de la colère populaire contre la détérioration des conditions de vie, mais ce dernier n’a pas réagi malgré ces avertissements, et la gravité de la situation.
Par ailleurs, le président tunisien Kais Saïed avait refusé de qualifier ses décisions et mesures exceptionnelles de «coup d’État», en précisant qu’il s’agit de l’application du texte de la Constitution et non un coup d’État contre la légitimité, en référence à sa décision de geler le Parlement et de limoger le gouvernement.
De son côté, le mouvement Ennahdha a attaqué le président tunisien en considérant que les décisions prises étaient anticonstitutionnelles, en lui demander à renoncer à ses décisions et à résoudre les défis et les difficultés que connaît le pays dans le cadre constitutionnel et juridique avec la nécessité de reprendre le travail du Parlement en tant que pouvoir originaire démocratiquement élu, selon ses propos.
En parallèle, la Tunisie a enregistré plusieurs mouvements populaires, dont des mouvements de soutien aux décisions et aux mesures du président, et certains qui s’y opposent et soutiennent la position du mouvement Ennahdha, qui contrôle le Parlement avec une infime majorité.