La spirale de la guerre qui se déroule actuellement entre Israël et les Palestiniens a posé plusieurs questions autour du rôle de l’axe de «résistance» représenté par les milices de «Hezbollah» proches de l’Iran au Liban, vu que le parti a choisi de se tenir à l’écart de l’escalade dans la Bande de Gaza et s’est contenté du soutien moral, et ses missiles sont restés loin de «Haïfa et Tel-Aviv».
Le Sud-Liban a enregistré depuis le début de l’escalade à Gaza deux incidents de tirs de roquettes vers Israël, dont le dernier a eu lieu hier, mercredi, lorsque les défenses aériennes israéliennes ont intercepté un missile, tandis qu’un autre est tombé dans une zone dégagée et deux autres dans la mer.
L’armée israélienne a annoncé lundi que 6 projectiles ont été tirés du Liban vers Israël, mais ils étaient tombés à l’intérieur des frontières libanaises, en soulignant que «l’artillerie a riposté en tirant le feu sur la source des projectiles au Liban».
La décision israélienne de guerre…
Par ailleurs, aucune partie n’a revendiqué la responsabilité des deux incidents, et il n’y a eu aucun commentaire officiel de la part du Hezbollah, mais des sources proches du parti ont nié tout lien avec les incidents, tandis que l’armée israélienne a révélé que celui qui était derrière ces attaques de missiles du Liban sur le nord d’Israël est une petite faction palestinienne et non pas le « Hezbollah » libanais.
De son côté, le «Hezbollah» libanais a tenu pour responsables les dirigeants du parti et les chefs des factions palestiniennes de tout incident imprudent qui pourrait conduire à une confrontation avec Israël dans un moment inapproprié. Le journal libanais Aljoumhouria a évoqué que les dirigeants palestiniens au Liban ont envoyé une note à toutes les factions se trouvant au Sud-Liban, en particulier dans les camps, disant que « le Hezbollah l’a informé de la nécessité que tous les groupes palestiniens s’abstiennent de lancer des attaques contre Israël, depuis le Sud-Liban ».
Et une source politique a affirmé plus tôt aux médias que « la situation restera sous contrôle car le Hezbollah n’a aucun intérêt à étendre la confrontation au sud, qui enregistre des vagues de solidarité avec les Palestiniens près des frontières entre le Liban et Israël, pour exprimer la colère qui envahit un certain nombre de régions libanaises qui soutiennent Gaza avec la participation d’un certain nombre de partis et de groupes de gauche, en indiquant que « les autorités libanaises ne permettront pas l’exacerbation des tensions et d’attiser le front sud contre Israël.
L’armée libanaise a trouvé un missile «Grad» dans la plaine de Naqoura, au sud du pays qui n’était pas parmi les cinq roquettes tirées hier sur le territoire israélien, en soulignant que «les équipes d’ingénierie de l’armée ont démantelé le missile».
Comme l’a affirmé une source politique aux médias libanais, «les tirs des roquettes sont restés dans la limite de l’expression de la solidarité avec la vague de colère écrasante, et pour envoyer un message de solidarité avec la bande de Gaza, sans vouloir vraiment ouvrir la porte à une confrontation entre Israël et le Hezbollah ».
Les proches du parti estiment qu’il n’est pas « prêt à entrer dans un nouveau round de guerre, et se contente jusqu’au moment d’annoncer son soutien inconditionnel au mouvement palestinien sans penser à s’aventure ».
Le professeur d’université proche du Hezbollah, Cheikh Sadiq al-Nabulsi, a indiqué : « Il n’y a actuellement aucun signe d’escalade », en expliquant que « la décision de déclarer la guerre est traditionnellement liée à Israël et non pas au Hezbollah ou autres factions de résistance, tandis que des observateurs affirment que la décision de guerre du Hezbollah est prise à Téhéran.
L’armée israélienne a annoncé que ces derniers jours, elle avait repéré des personnes essayant de détruire la clôture de barbelés à ses frontières avec le Liban, en mettant en garde qu’elle va traiter avec toute tentative de toucher la «souveraineté territoriale» d’Israël avec la plus grande sévérité ».
Responsabilité du Palestinien
Les médias libanais ont confirmé que « la position du Hezbollah est claire, et qu’il ne permettra aucun incident imprudent qui pourrait conduire à une confrontation avec Israël à un moment inapproprié pour le parti, en indiquant que Hezbollah participe implicitement de calmer les mouvements populaires aux frontières libanaises.
Vendredi, le jeune Mohammad Taan (21 ans), appartenant au Hezbollah, a été tué par des tirs israéliens dans le sud du pays, après qu’un groupe de manifestants avait traversé la clôture barbelée devant la colonie israélienne de Metoula, alors que le parti se contentait de faire l’éloge de «Taan dans un communiqué, tandis qu’aucune déclaration n’a été publiée menaçant de répondre, bien qu’il ait l’habitude de répondre toujours au meurtre de l’un de ses membres par les tirs israéliens et à toute attaque contre le Liban.
Le Secrétaire général du Hezbollah, Hassan Nasrallah, a dit lors de la célébration de la Journée Al-Qods le 7 de ce mois, que «la première responsabilité incombe au peuple palestinien, il doit se tenir debout et accomplir sa résistance, et nous ne serons plus royalistes que le roi », en avertissant que « nous ne tolérerons aucune erreur, une violation et tout mouvement agressif de l’ennemi israélien contre le Liban ».
En outre, «Nasrallah» a annoncé en décembre dernier que le nombre de missiles de précision qu’il possède avait doublé par rapport il y a un an. Malgré cela, rien n’indique une escalade à l’avenir.
Le député Mohammad Al-Khawaja du Mouvement Amal, la force chiite alliée au Hezbollah, a affirmé que «la résistance libanaise est dans une position de défense et ne prend aucune initiative provoquant une attaque contre Israël», en poursuivant que «pour le moment, il n’y a aucune tentative libanaise pour ouvrir un front avec Israël, « Mais la réponse sera ferme si nous serons attaqués ».
La position du Hezbollah de la guerre contre Gaza est en ligne avec la position de son partisan, l’Iran, qui a également choisi de se contenter de remonter le moral des Palestiniens.
En outre, la position des factions palestiniennes au Liban ne diffère pas de celle du Hezbollah. Le secrétaire du «Mouvement Fatah» au Liban, le général de division Subhi Abu Arab, a indiqué : « qu’il y a une décision palestinienne de ne pas attiser l’escalade ou d’exploiter le front du Sud-Liban pour répondre à Israël, et nous tenons à la sécurité et à la stabilité du Liban ».
Le dirigeant palestinien a estimé que « les roquettes qui ont été lancées ces derniers jours sont » spontanées », leur source est inconnue, et c’est un acte individuel pour exprimer la colère de nos jeunes face à ce qui se passe dans la Bande de Gaza. Il a expliqué que « la décision d’ouvrir un front au Sud-Liban appartient à l’Etat libanais et au Hezbollah, et ce dernier est au courant de tout mouvement qui a lieu dans le sud ».
Il convient de rappeler qu’Israël a lancé, pour le dixième jour consécutif, des raids intensifs sur la Bande de Gaza, tuant à ce jour plus de 200 Palestiniens, y compris des femmes et des enfants, en plus de détruire l’infrastructure de la Bande, dans le cadre d’une opération militaire appelé le «Gardien des murs».
Par ailleurs, les factions palestiniennes armées dans la Bande de Gaza tirent des roquettes sur les villes et les villages israéliens. Cela a causé la mort de plus de 10 personnes et en a blessé des dizaines.