Les éléments concernant l’attaque contre les installations pétrolières saoudiennes d’Aramco font lentement surface. L’Arabie saoudite a commencé à réagir à plusieurs niveaux pour informer la communauté internationale des détails de l’attaque dont, selon toutes probabilités, des milices iraniennes sont responsables.
« Ce qui s’est passé est un véritable test de la volonté internationale, face aux actes subversifs menaçant la sécurité et la stabilité internationales », a déclaré pour sa part le prince héritier Mohammed bin Salman, ce mercredi, au cours d’un entretien téléphonique avec le Président de la Corée du sud, Moun Jae-in.
Ce dernier a appelé cette même communauté internationale à réagir avec fermeté en adoptant une attitude sans faiblesse à l’égard de tels actes de sabotage, rapporte l’agence de presse SPA.
Mercredi soir, le porte-parole du ministère de la Défense saoudienne a apporté de solides indices tendant à confirmer la participation de Téhéran dans les assauts qui ont visé deux sites de la société pétrolière Aramco, il y a quelques jours dans l’est de l’Arabie saoudite.
« Cette attaque n’a pas été menée depuis le Yémen, comme le prétendent les rumeurs répandues par l’Iran » a affirmé Turki Al-Malki dans une conférence de presse tenue ce mercredi dans la capitale saoudienne, Al-Riyad.
Al-Malki a aussi souligné que cette attaque terroriste avait été effectuée avec 7 missiles de croisière et environ 18 drones qui venaient du nord et non du Yémen qui se trouve au sud.
Il a également affirmé, qu’après avoir analysé les restes « de drones et de missiles de croisières » récupérés sur les sites des installations d’Aramco, les services compétents en avaient déduit que l’Iran a fabriqué ces engins. D’une part parce que Téhéran possède ce type d’armes, d’autre part parce que les débris portaient des inscriptions écrites en persan.
Le porte-parole du ministère saoudien de la Défense a déclaré que les missiles de croisière qui ont visé Aramco avaient été fabriqués en 2019. Il a précisé que, d’après les expertises, les débris de missiles semblaient venir d’un engin iranien appelé « Ya Ali », dont Téhéran a annoncé la fabrication au début de cette année.
La France a dit son intention d’envoyer des experts pour se joindre aux enquêtes diligentées à la suite des attaques lancées contre Aramco pour en authentifier l’origine.
De son côté, l’Arabie saoudite va faire appel à des experts régionaux et à ceux de l’ONU pour qu’ils se joignent aux enquêtes.
À la lumière des résultats de ces dernières, les dirigeants du Royaume saoudien prendront les mesures appropriées pour assurer la sécurité et la stabilité du pays.
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