Résumé Exécutif :
La question des droits de l’homme ne peut être séparée de celle de l’État : avec le développement de l’État et de ses agences , le besoin est né de réguler ses relations avec ses citoyens. La notion de droits de l’homme s’est définie dans ce cadre et a été influencée d’une manière ou d’une autre par la guerre froide entre deux camps, chacun adoptant un modèle différent de la forme de l’État : le premier s’est rangé absolument du côté de la démocratie et des droits de l’homme. au sens libéral. Le second s’est rangé du côté de l’État totalitaire. C’est dans un tel contexte qu’est né le concept des droits de l’homme et les institutions actives dans ce domaine, y compris les Nations Unies, considérées comme un gouvernement mondial dont la responsabilité est de prévenir les violations dans ce domaine. Mais quand la révolution des communications est arrivée ; Les sites de réseaux sociaux se propagent ; Cela a révélé la duplicité occidentale sur la question des droits de l’homme et démontré les lacunes des concepts dominants actuels et les limites des institutions existantes dans la lutte contre les abus. Ce qui était auparavant difficile à découvrir dans ce numéro est devenu aujourd’hui facile et simple, car il suffit à tout citoyen de suivre via les sites de réseaux sociaux. Pour voir Macron parler de soutien aux droits de l’homme à Paris, puis le suivre le lendemain ; décernant à un dictateur l’Ordre du mérite ; Il se rend au Liban en tant que nouveau Haut-commissaire, puis on le retrouve un autre jour au Tchad lors d’une cérémonie commémorative pour un dictateur. Ensuite son gouvernement empêche une manifestation à Paris en faveur des droits de l’homme à Gaza. Nous abordons ce sujet à travers les axes suivants : Axes :
- Y a-t-il un déclin des droits de l’homme à l’échelle mondiale ?
- Campagnes contre l’Islam dans les batailles électorales occidentales.
- Les médias officiels internationaux ont ignoré la tragédie de la population de Gaza.
- Le conflit entre les droits de l’homme et les intérêts de l’État
- L’éthique politique entre les droits de l’homme et les intérêts supérieurs de l’État !
- La question de l’État à la lumière du système de mondialisation !
Entrée :
Le monde a récemment été témoin de certains événements, dont la mise en évidence et leur discussion approfondie constituent une bonne occasion d’examiner la situation des droits de l’homme dans le monde aujourd’hui, qui fera l’objet de cet article. Considérant que la question des droits de l’homme est étroitement liée à la question de la démocratie, étant donné qu’on ne peut pas qualifier un pays de « démocratique » ; Ou d’un pays dont les lois ne respectent pas les droits de l’homme et la dignité, cette discussion nous amène d’une manière ou d’une autre à la question de la démocratie, que certains voient comme témoin d’un déclin, même dans ses bastions occidentaux, pour que cette discussion puisse finalement nous conduire à une affaire intellectuelle/sophistiquée, que la question suivante la définit : La crise des droits de l’homme dont nous parlons aujourd’hui résulte-t-elle de la crise de la démocratie ? Ou bien le déclin de la démocratie est-il dû à la négligence des pays « démocratiques » occidentaux sur la question des droits de l’homme ? Cela reflète-t-il un déclin de la question de la démocratie ? Ou bien le tout n’est-il rien d’autre (en profondeur) que le fait que le cadre général dans lequel ces questions sont abordées est devenu étroit et dépassé, et nous entendons par là la question de l’État dont le cadre, les frontières, les lois, l’engagement et le confinement relèvent de la sphère souveraine de chaque État, car c’est le lieu où la démocratie et les droits de l’homme sont pratiqués au sens pratique, que ce soit dans les institutions ou les lois régissant le rapport des personnes à l’autorité ? Mais avant d’entrer dans ce débat intellectuel, il faut revenir à la première hypothèse dont nous sommes partis dans cet article : y a-t-il réellement un déclin de la question des droits de l’homme ? Quels sont les événements qui le confirment ?
Y a-t-il un déclin des droits de l’homme à l’échelle mondiale ?
Si nous surveillons les déclarations des présidents et des dirigeants des pays qui se qualifient eux-mêmes, ou sont présentés par les médias, comme « démocratiques et ayant un bon bilan en matière de droits de l’homme », nous constaterons que des mots tels que démocratie et La nécessité de respecter les droits de l’homme ne sortent pas de leurs lèvres, mais qu’en est-il de la mise en œuvre de ce qu’ils disent ? Si l’on prend « le pays des Lumières », et par là nous entendons la France, qui a organisé de nouvelles élections auxquelles tous les partis se sont affrontés, nous remarquerons qu’il existe une grande concurrence et des manœuvres dans le jeu politique français, qui peuvent être observées dans deux des sujets largement débattus aujourd’hui dans le cadre des campagnes électorales : • Le premier sujet : c’est la question de l’Islam en France. Ce que le président Macron a exprimé en termes de « séparatisme islamique » et de dossier de l’immigration, qui sont deux projets liés étant donné que les musulmans en France sont aussi des immigrés. Nous remarquons ici qu’à chaque élection, ces questions sont remises en lumière et que, du jour au lendemain, tous ceux qui portent ces noms deviennent l’objet de controverses publiques et d’intenses querelles politiques entre la droite et la gauche, le tout dans le but de gagner pouvoir. Personne ici ne pense aux dommages causés aux droits de l’homme, en termes de pression psychologique et quotidienne que subissent ces personnes tout au long de ces campagnes, qui ne font d’ailleurs qu’inciter les cellules dormantes du terrorisme, révélant l’impact de ces incitations et le climat électoral qu’ils imposent à la sphère publique ; Ces gens se sentent soucieux, d’une manière ou d’une autre, de répondre à ce que disent les hommes politiques avec la seule arme pour laquelle ils sont bons, et nous entendons par là le terrorisme, qui est dans l’intérêt des hommes politiques dont les actes terroristes confirment la justesse de leur vision, dans un échange d’intérêts électoral, qui travaille progressivement à aliéner les voix rationnelles qui ne le font pas. Il trouve sa place dans ce contexte car le « marché électoral » (qui d’ailleurs est un marché dominé par les partisans de ces candidats) l’exige. On peut dire ici que cela est dans la nature des campagnes électorales au cours desquelles les investissements sont élevés partout dans le monde et qu’il convient à chaque parti électoral de présenter ses revendications et d’en convaincre son auditoire, et cela fait partie du noyau du jeu démocratique. C’est vrai, mais à condition de respecter les limites du jeu démocratique qui interdit de violer les droits de chacun en raison de sa couleur, de sa race, de son origine ou de sa religion. Ici, transférer un dossier aussi énorme, profond et épineux du domaine de responsabilité des institutions étatiques chargées de s’en occuper (intégration) au marché du jeu électoral, et de mettre tout le monde dans le même panier, comme l’ont fait Macron et d’autres partis, cherchant à évincer l’extrême droite dans ses positions traditionnelles, seulement viole en réalité les droits de ces personnes, en les plaçant sur le devant de la scène, comme bouc émissaire tous les quatre ans. Outre le fait qu’elle dégrade le jeu politique et les élections, qui constituent l’un des piliers de la démocratie, cela signifie qu’elle dégrade la démocratie elle-même, point sur lequel nous reviendrons plus loin dans cet article. Si l’exemple précédent peut être interprété comme suspect que le problème précédent constitue une violation flagrante des droits de l’homme, alors les exemples suivants pourraient ne pas le faire. À la mort du président tchadien, le président Macron a été le premier à assister à ses funérailles. Il a été le premier à féliciter son fils pour son accession au pouvoir, sachant que le défunt président était un dictateur qui dirigeait le pays depuis de nombreuses années et avec le plein accord de la France. Cette scène rappelle que la France a été la première à promouvoir le président syrien Bachar al-Assad lorsqu’elle l’a reçu officiellement à l’Elysée, avant même qu’il n’ait un statut officiel autre que celui de « fils du président » dans un pays républicain, et c’est aujourd’hui celui qui permet à l’ambassade syrienne à Paris d’organiser des élections qui lui permettent de briguer un quatrième mandat malgré tous les crimes qu’il a commis, contrairement à ce qu’a fait l’Allemagne par exemple. Il n’est pas nécessaire d’avoir beaucoup de preuves et d’exemples pour démontrer la dualité qui gangrène la question des droits de l’homme en Occident, comme le remarketing des dirigeants de notre misérable Est et leur accueil à Paris, Berlin et dans d’autres capitales occidentales est révélateur. la meilleure preuve que les intérêts priment sur les droits de l’homme. Mais d’un autre côté, nous constatons également que des pays comme l’Allemagne, dont les tribunaux ont autorisé la possibilité d’intenter des poursuites contre des personnalités d’autres pays, puisque deux membres du régime d’Assad sont jugés devant les tribunaux allemands, avec la possibilité d’intenter une action en justice contre et des poursuites par contumace contre des personnalités éminentes du régime d’Assad et d’autres si des preuves sont disponibles. • Le deuxième sujet est la critique d’Israël : Ces pays garantissent également à leurs citoyens des droits complets et intacts dans tous les domaines de la vie, depuis l’éducation et la santé jusqu’au domaine de la liberté, de la presse et de l’objection, avec la présence de déterminants qui restent généralement peu nombreux par rapport à ce qui est disponible et réalisé dans la pratique, et peut-être le plus important de ces déterminants est la question de la critique d’Israël en Allemagne et en Europe en général, et la menace d’antisémitisme pour quiconque critique Israël dans de nombreux pays européens. Cela est devenu évident lors de la guerre à Gaza qui fait actuellement rage en Palestine. Le sujet des droits de l’homme; qui a officiellement été complètement ignoré ; La politique sur cette question s’est orientée moralement et légalement vers l’anéantissement d’un peuple par une machine militaire. Ce n’est pas sa faute ; Sauf qu’il existe une milice qui le dirige par la force et la coercition, appelée Hamas. L’Occident n’a pas officiellement sympathisé avec lui, à l’exception des organisations humanitaires de défense des droits humains. Sa voix était une dissonance face à la suppression des voix soutenant la population souffrante de Gaza du marteau d’Israël et de l’enclume du Hamas.
Le conflit entre les droits de l’homme et les intérêts de l’État
Ce qui précède soulève de nombreuses questions problématiques pour nous, si nous élargissons le champ de recherche et de vision, notamment : Y a-t-il un déclin dans la question des droits de l’homme ? N’est-il pas le devoir de chaque autorité de défendre les intérêts des citoyens qui l’élisent avant de prêter attention aux intérêts et aux « droits de l’homme » de l’autre pays ? La participation de Macron à l’éloge du président tchadien et au soutien de son fils ( avant qu’il ne soit à nouveau renversé) s’inscrit-il dans le contexte de la réalisation des intérêts de la France en tant que pays ? Et l’Allemagne ne le fera-t-elle pas, que ce soit sur la question des ventes d’armes ou sur la question des relations avec Sissi ? Leurs intérêts ne l’exigent-ils pas ?
Que faire lorsque les droits de l’homme entrent en conflit avec les intérêts suprêmes de l’État ?
Ce que nous avons préparé ci-dessus nous place face à la question de l’État dans ses relations avec les droits de l’homme et la démocratie. Si nous envisageons la question sous cet angle, cela nous montre clairement que les pays occidentaux en général respectent les droits de leurs citoyens. C’est une chose incontestable. Mais ils ne considèrent pas les droits des citoyens des autres pays selon les mêmes normes. Nous sommes ici confrontés à de nombreuses questions : Où réside le problème? Sur la question des droits de l’homme ou sur la question de l’État empêchant toute ingérence dans les affaires d’autres États ? Que faut-il pour que chaque autorité s’engage à garantir les droits de ses citoyens, indépendamment des droits des citoyens d’autres pays, qui restent une question liée aux autres autorités ? Cependant, même si l’on suppose que les pays démocratiques ont le devoir de respecter les droits de l’homme des autres pays, est-ce possible en pratique ? Mais tant que les intérêts ne peuvent être sacrifiés au nom des droits de l’homme, peut-on dire que ces pays respectent les droits de l’homme ? Peut-on dire, par exemple, qu’un pays comme la France soutient les dictatures en Afrique ? Un pays peut-il être un bon indicateur en matière de droits de l’homme ? Ou un pays qui vend des armes à un régime qui utilise ces armes pour tuer son propre peuple ? Ou un pays qui utilise son veto au Conseil de sécurité pour empêcher la condamnation d’un régime dictatorial qui défend ses intérêts ? Considérer ce qui précède nous montre donc sans aucun doute qu’il existe un engagement fort et ferme de la part de l’Occident à respecter les droits de ses citoyens en échange d’un laxisme évident à l’égard des droits des autres peuples ! C’est une question qui est devenue claire pour tous ceux qui ont un esprit. Où les intérêts prennent le pas sur ces droits et les piétinent. Si cela a toujours été le cas, alors où est le problème ? Pourquoi cette contradiction semble-t-elle si frappante, si nette et si claire aujourd’hui?
L’éthique politique entre les droits de l’homme et les intérêts supérieurs de l’État !
Il y a ici plusieurs enjeux qui se sont imposés sur la question des droits de l’homme, car la philosophie des droits de l’homme ne peut être lue indépendamment des relations de pouvoir et de connaissance dont le philosophe français Michel Foucault et le penseur Edward Said avaient déjà parlé dans son livre « Culture et impérialisme », puisque le pouvoir L’hégémon est capable de contrôler la production du discours et de le définir en fonction de ses intérêts, et c’est ce qui s’est passé avec le concept des droits de l’homme dès sa fondation, puisqu’on ne peut négliger le contexte dans lequel la ou les théories des droits de l’homme ont été formées, qui est un contexte purement occidental, dans la mesure où il a été essentiellement établi conformément aux normes de l’hégémonie et du contrôle occidentaux. En outre, la question ne peut être discutée indépendamment de la question du colonialisme lui-même, dans la mesure où les anciens pays coloniaux (désormais démocratiques !) ont réorganisé le monde en fonction de leurs intérêts, en parrainant et en soutenant les dictatures qui dirigeaient les pays dont ils se retiraient militairement. Ou ceux qui dirigeaient des pays dans lesquels ils avaient des intérêts, et c’est ce que nous voyons aujourd’hui encore clairement dans les relations des États-Unis d’Amérique avec les pays d’Amérique du Sud, de la France avec l’Afrique et de l’ex-Union soviétique avec les pays de son système. Même la Russie, qui a hérité de l’Union soviétique, a hérité avec elle du soutien de certaines de ces dictatures soutenues par les Soviétiques, comme nous le voyons aujourd’hui en Syrie. C’est dans un tel contexte qu’est né le concept des droits de l’homme et les institutions actives dans ce domaine, y compris les Nations Unies, considérées comme un gouvernement mondial dont la responsabilité est de prévenir les violations dans ce domaine. Ici donc, nous remarquons sans aucun doute que les concepts, les théories et les connaissances qui ont constitué le cadre théorique de la question des droits de l’homme reflètent dans leur profondeur les droits des « vainqueurs » après la Seconde Guerre mondiale, et c’est pourquoi il n’y a pas de présence claire et spécifique de questions telles que le soutien aux coups d’État, la vente d’armes, les dispositifs de surveillance et l’utilisation du veto au Conseil de sécurité pour protéger un régime dictatorial et meurtrier…au sein des théories dominantes des droits de l’homme dans le monde aujourd’hui. En revanche, nous constatons une nette focalisation dans la pratique quotidienne de la question des droits de l’homme sur la torture et la violation des droits de leurs citoyens par les dictatures. Ceci, à son tour, est une focalisation qui peut être exploitée sur le marché des intérêts politiques des grandes puissances, comme nous le voyons clairement, ce qui démontre la nécessité de reconsidérer, de manière profonde, la philosophie même des droits de l’homme, de la réajuster à nouveau pour qu’elle soit universelle, c’est-à-dire qu’elle reflète de manière égale les droits de tous les peuples, indépendamment d’un Nord dominant et d’un Sud faible et subordonné.
La question de l’État à la lumière du système mondialisé !
La question des droits de l’homme ne peut être séparée de la question de l’État : avec le développement de l’État et de ses agences ; Le besoin est né de réguler ses relations avec ses citoyens. Ainsi, la notion de droits de l’homme s’est définie dans ce cadre, et a été influencée d’une manière ou d’une autre par la guerre froide entre deux camps. Chacun adoptant un modèle différent de la forme de l’État, dont l’un s’est rangé absolument du côté de la démocratie et des droits de l’homme au sens libéral du terme, et l’autre s’est rangé du côté de l’État totalitaire. Avec l’effondrement du projet totalitaire après l’effondrement de l’Union soviétique, le modèle occidental est devenu vainqueur et maître. Cela cela a coïncidé largement et étroitement avec la question de la mondialisation, qui a transformé le monde en un « grand village planétaire ». Avec la mondialisation, la question de l’État lui-même est devenue discutable, et la capacité de l’État à contrôler et à surveiller ses frontières est devenue moindre qu’auparavant. Les idées sont également devenues plus capables de migrer d’un endroit à un autre, et cela s’est accru aujourd’hui avec l’expansion d’Internet, la circulation de l’information et la capacité des médias sociaux à relier les deux parties du monde, y compris en dépassant la question de la langue, car ces moyens offrent la possibilité de traduire des idées et des écrits à une vitesse incroyable, et ils progressent vers un développement ultérieur. Cette nouvelle réalité révèle la duplicité occidentale sur la question des droits de l’homme, car elle démontre les lacunes des concepts dominants actuels et les limites des institutions existantes dans la lutte contre les abus. Ce qui était auparavant difficile à découvrir est aujourd’hui devenu clair, facile et simple, car il suffit à n’importe quel citoyen de voir Macron parler de soutien aux droits de l’homme à Paris, puis de le voir le lendemain à la télévision par satellite se rendre au Liban en tant que nouveau Haut-Commissaire ; Puis il le retrouve un autre jour au Tchad lors d’une cérémonie commémorative pour un dictateur, puis son gouvernement empêche une manifestation à Paris en soutien aux habitants de Gaza coincés entre le marteau de la machine militaire israélienne et l’enclume du mouvement radical Hamas. Cette dualité flagrante et inhumaine nous montre que les droits de l’homme sont en déclin, mais en réalité, ils ne déclinent pas. Autant il est devenu plus facile de le voir et de l’observer, alors qu’il nécessitait auparavant davantage d’efforts, autant des recherches et des études restent dans un cadre académique étroit et une diffusion limitée, tandis que les médias sociaux, à la lumière de la mondialisation, ont contribué à élargir la circulation des connaissances dans le monde à cet égard.
Résultat et conclusion :
En conséquence de ce qui précède, nous voyons aujourd’hui clairement les contradictions qui existent entre le modèle étatique exigeant la protection et la garantie des droits de ses citoyens et la nécessité de protéger les droits de l’homme et leur mondialisation. Cela n’est pas possible sans prendre en compte la question de l’État et de la mondialisation, ce qui implique la nécessité de développer un nouveau concept des droits de l’homme qui dépasse la question de l’État vers une perspective mondiale globale incluant tous les citoyens du monde. Cela met au banc des accusés même les politiques des grands pays qui font passer les intérêts de leurs peuples avant ceux des peuples du monde. Ici, dans ce contexte, il faut prêter attention au fait qu’il existe des problèmes mondiaux qui se présentent à l’opinion publique mondiale, notamment la question climatique, l’épidémie de Corona, le réchauffement climatique, la protection de la diversité environnementale… etc. La démocratie est aujourd’hui devenue un enjeu mondial : c’est une revendication populaire même dans les pays gouvernés par des dictatures soutenues par des pays occidentaux revendiquant les droits de l’homme, qui a poussé nombre de ces pays à répondre à ces changements en renouvelant la « légitimité » des dictatures qu’ils ont soutenues, comme nous le voyons aujourd’hui dans nos misérables pays de l’Est et d’Afrique. Ce qui constitue la plus grande violation des droits de l’homme et de la démocratie, même dans le bastion de l’Occident lui-même, et c’est ce qui nous amène à parler de la relation problématique entre la démocratie et les droits de l’homme et leur application interne et externe. Il est aussi nécessaire de repenser,ici, radicalement la question démocratique, en repensant les intérêts de l’Occident d’une manière différente de celle qui prévaut et est pratiquée sur le marché politique mondial aujourd’hui, c’est-à-dire que l’Occident doit cesser de pratiquer la politique coloniale cachée de piller le Sud et ses richesses, et de chercher à les contrôler. Ainsi, ce qui se passe aujourd’hui, en tant que conflit international dans notre misérable Est, en Afrique, en Amérique du Sud et en Asie, n’est en réalité qu’une poursuite des politiques coloniales cherchant à dominer les richesses du Sud. Ici, nous devons comprendre que le bien-être du Nord repose en grande partie sur le pillage des richesses du Sud et que, par conséquent, la démocratie occidentale repose en partie sur ce pillage, sans lequel les gouvernements du Nord deviennent incapables de réaliser de bons résultats de confort, de santé, d’éducation et des opportunités d’emploi pour leurs citoyens, et sans cela la démocratie elle-même devient inefficace. On peut se demander donc si ces objectifs auraient pu être atteints sans ces politiques coloniales, ce qui nous éclaircit et explique pourquoi les pays occidentaux adhèrent à ces doubles politiques en ce qui concerne la démocratie et les droits de l’homme, car la question sera alors : est-il dans l’intérêt des pays du Nord que la démocratie prévale véritablement dans le Sud ?
Références utilisées :
1) : Charles R. Betz, L’idée des droits de l’homme, série Monde du savoir.
(2) : Edward Said, Culture et impérialisme, Dar Al Adab.
(3) : Le système économique international contemporain de la fin de la Seconde Guerre mondiale à la fin de la guerre froide, série World of Knowledge.
(4) : Hans-Peter Martin, Harald Schumann, Le piège de la mondialisation et l’assaut contre la démocratie et le bien-être, série World of Knowledge.
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