Depuis de nombreuses années, Le Hamas a reçu et continue à recevoir des fonds et des aides au nom du soutien à la cause palestinienne à travers des relations suspectes et des fonds transfrontaliers. Après une démarche durant laquelle le mouvement s’est présenté en tant qu’une faction de résistance, il est en train de dévoiler ses véritables objectifs et comment les dirigeants du mouvement ont cherché à gagner des fortunes tantôt aux dépens des souffrances des Palestiniens, tantôt en servant l’agenda turc. Bien que la normalisation soit ouverte et une chose palpable depuis des années entre Ankara et Tel-Aviv, Le Hamas n’a jamais pris une position pareille avec le régime turc. Ce qui représente les véritables intentions de ce mouvement, selon les observateurs.
Le Hamas fait constamment face à des accusations de la part des pays occidentaux d’être impliqué dans des actes terroristes et de mener des attaques non seulement contre les Israéliens mais aussi contre les étrangers.
D’ailleurs, des services de renseignement européens ont mentionné que Le Hamas exploite une base secrète en Turquie pour mener des attaques électroniques et des opérations de renseignement à l’encontre de ses adversaires dans le monde arabe. Cela a poussé ces pays à refuser de traiter avec Le Hamas. L’unité œuvre à acheter des outils à double usage permettant de fabriquer des armes pour des raisons militaires. « The Times » a révélé que celui qui dirige l’unité est l’un des dirigeants du Hamas nommé Sameh Al-Sarraj qui est directement sous les ordres du chef militaire du Hamas à Gaza, Yahya Sinwar, tandis que l’unité elle-même est placée sous le contrôle des brigades Al-Qassam.
Au milieu de toutes ces fuites qui avaient embarrassé Hamas, dont son chef du bureau politique est Ismaïl Haniyeh qui est basé en Turquie, s’est empressé à nier tout ce qui a été révélé sur son implication dans la création de bases secrètes sans que le gouvernement turc le sache. Cependant, Le Hamas a refusé de commenter des rapports occidentaux disant que le mouvement possède une unité d’espionnage secrète opérant à l’intérieur du territoire turc, et qu’elle vise l’autorité palestinienne et les ambassades d’Arabie saoudite et des Émirats en Europe.
Un haut responsable du Hamas a déclaré à l’Observatoire MENA que les informations qui circulent en ce qui concerne la création d’une unité d’espionnage du Hamas à l’intérieur du territoire turc sont erronées et que Le Hamas n’opère qu’à l’intérieur des frontières de la Palestine ainsi qu’il n’a aucune intention de s’immiscer dans les affaires des pays arabes ou même de créer ce genre de choses dont ils sont accusés. De plus, ils ont besoin d’établir des relations permanentes avec les pays arabes. Mais ce genre d’informations mensongères affectent les relations et isolent le mouvement du monde.
Dans le même contexte, Salah Shaheen, spécialiste des groupes islamistes, a affirmé que Le Hamas a des relations solides avec les pays arabes, en particulier le Qatar et la Turquie. Et il reçoit un soutien généreux d’une façon régulière de ces deux pays ainsi que ces derniers accueillent certains de ses établissements médiatiques. Toutefois, le fait de parler de la création d’une base secrète de renseignement par Le Hamas n’est pas exclu. Cependant, il sera difficile de le faire à l’insu des autorités turques, puisque cela va affecter les relations bilatérales et pourra pousser la Turquie à renvoyer les dirigeants du Hamas, craignant pour ses intérêts.
Shaheen a ajouté dans sa déclaration à « l’Observatoire MENA » que Le Hamas essaie toujours d’étendre ses activités et qu’un certain nombre de ses hommes dans les pays arabes ont déjà été assassinés, dont le plus récent a été l’assassinat de l’ingénieur Fadi Al-Batsh en Malaisie par le Mossad israélien. Il était accusé de fournir la branche armée du Hamas de technologies permettant de fabriquer des missiles ainsi que diriger une association qui finance Le Hamas.
Avant Al-Batsh, l’ingénieur aéronautique, Mohamed Al-Zouari était aussi assassiné en Tunisie, ainsi que Mahmoud Al-Mabhouh, qui était assassiné aux Emirats en l’accusant d’avoir financé Le Hamas. Ces événements mettent Le Hamas dans l’embarras pour son implication dans le recrutement des éléments dans des pays arabes pour les découvrir après par le Mossad. Commentant cette question, l’analyste politique saoudien Jassim Al-Ghamdi a indiqué qu’il n’exclue plus ce qui a été publié dans les médias sur l’implication du Hamas, car la récente politique du royaume contre Le Hamas est motivée par des raisons inexprimées, soulignant que l’implication de la Turquie dans cette affaire et le fait d’accueillir cette unité sciemment ou non sont l’une des méthodes d’Erdogan pour déstabiliser le royaume, son rôle et sa position dans la région.
Al-Ghamdi a expliqué dans des déclarations médiatiques que l’arrestation par les autorités saoudiennes du dirigeant du mouvement du Hamas, Muhammad Al-Khodari et son fils Hani, pourrait être en rapport avec la question de la cellule secrète, ajoutant qu’Al-Khodari avait vécu dans le royaume pendant des décennies et n’avait pas été touché. Il a connu plus d’un roi et prince héritier et que personne ne l’avait jamais dérangé. Il dirigeait le bureau du Hamas là-bas avec le consentement de l’Arabie saoudite. Et du coup il a été arrêté, cela veut dire qu’il pourrait être impliqué dans l’affaire.
Il a ajouté que Le Hamas a abandonné le principe général portant sur la libération de la Palestine pour aller déstabiliser la sécurité arabe. Et cela a été clair dans de nombreuses situations. Pour cette raison, Le Hamas doit présenter ses excuses auprès des peuples et aux gouvernements des pays arabes dont il a touché à leur sécurité, outre des excuses du Qatar et de la Turquie pour tout ce qu’ils ont fait, pour avoir accueilli les dirigeants et les bureaux du Hamas et parce qu’ils ont touché de grands pays de la région, comme les Émirats, l’Arabie saoudite et l’Égypte.
Une source proche des services de sécurité turcs a indiqué que les rapports publiés dernièrement disant que Le Hamas possède un système secret exploité pour les opérations d’espionnage et les cyberopérations à l’intérieur du territoire turc les ont gênés.
La source a confirmé que les services de sécurité turcs et les coulisses du pouvoir officiel en Turquie n’hésitent pas à exprimer leur grand soutien aux Palestiniens et à leurs intérêts et à les aider financièrement et dans d’autres domaines.
L’activité de cette cellule jette en fait la lumière sur la Turquie et sa confusion à l’échelle internationale après la révélation au public les opérations d’espionnage menées à partir de la Turquie, qui incluent des attaques électroniques et le recrutement des agents pour œuvrer sur certaines scènes à l’instar de l’autorité palestinienne ou saoudienne. Il est à rappelé par ailleurs que les dirigeants du Hamas ont déjà commis plusieurs violations à l’intérieur du territoire turc, pourtant le président Recep Tayyip Erdogan est intervenu en leur faveur chaque fois pour résoudre ce problème. Mais dernièrement, cela a dépassé les limites et la capacité de tolérance de la Turquie. En effet, des décisions dissuasives contre les dirigeants du Hamas ne sont pas à exclure.