Des sources de « Mena » ont indiqué que les milices du Hezbollah ont construit de nouveaux passages et tunnels dans les territoires syriens, vu que plusieurs d’entre eux ont été découverts et d’autres ont été bombardés. Elles ont indiqué aussi que la carte des passages illégaux et des tunnels a été ajustée dans toutes les régions où les milices sont présentes. Le Hezbollah a, sur le plan sociétal, poursuivi à recourir aux mêmes méthodes dont particulièrement celles à dimension sectaire et en relation avec les opérations du chiisme. Les mêmes sources ont confirmé que le parti est encore actif dans la ville d’Alep où il a ouvert des bureaux pour répandre le chiisme dans les deux cités Al-Jamelaiah et Salaheddine, là où il y a des quartiers précaires et surpeuplés afin d’exploiter le dénuement des habitants pour les inciter à se convertir au chiisme. Dans le même contexte, les milices ont mis en place des bureaux pour le soi-disant «mariage d’agrément». De plus, il a construit un Husseiniya dans la région d’Al-Mukhram dans la région rurale au nord de Hama en dépensant de l’argent au profit des civils dans ces régions en vue de les convertir au chiisme en utilisant, selon les sources, certains prédicateurs de mosquées sunnites, tels que Cheikh Mukhlis Al-Aref et Cheikh Ahmed Al-Dairi, pour répandre le chiisme dans les villages arabes sunnites, à l’instar du village de Samra et les villages d’Al-Fanat où se rendent un certain nombre de leaders sécuritaires du Hezbollah.
Quant au sud de la Syrie envahi de toutes sortes de drogues et de haschich, le parti a dominé les esprits pour comprendre la structure sociale dans le gouvernorat de Quneitra, en collaboration avec le secrétaire de la branche du parti Baas à Quneitra, Khaled Walid Abaza. Il a de même inauguré une succursale spécialisée pour dévoiler ceux qu’il appelle « les agents d’Israël » parmi les citoyens particulièrement ceux qui se sont réconciliés avec le régime dans la région. Le parti a trouvé dans cette question un prétexte pour arrêter ou assassiner quiconque n’est pas d’accord avec sa politique dans la région. En ce qui concerne le volet militaire, la stratégie du parti est basée sur le fait de sécuriser un nouveau chemin en le protégeant par des défenses aériennes iraniennes après avoir subi des attaques sur les anciens chemins. Dans le même cadre, il a creusé de nouvelles tranchées, a construit de nouveaux abris fortifiés et a déployé plus de 200 éléments équipés d’armes sophistiquées et des jumelles de vision nocturne dans la zone frontalières entre la Syrie et Israël à Quneitra.
Focus sur le centre de la Syrie
Dans la région est du Qalamoun à Rif Dimachq, considérée comme l’une des régions stratégiques du Hezbollah, en raison de sa proximité des frontières libanaises et de son emplacement séparant Damas de Homs, le parti a retiré certains de ses éléments qui ont cédé leurs sites à l’armée de Bachar. Puis, il les a redéployés dans la région est du Homs sur la route de Mas’udiyah, et Ein Al-Naser et Al-Mshirfah où se situent la Direction de la guerre électronique et l’Université de pétrochimie où travaillent, selon les sources, des experts et officiers iraniens.
Le redéploiement partiel exécuté par le parti en s’éloignant un peu de Rif Dimachq vient suite à une pression israélienne et des bombardements qui ont visé les passages clandestins utilisés par Le Hezbollah entre la Syrie et le Liban de côté de Rif Dimachq pour faire passer les combattants, l’argent et la drogue. Cela lui a poussé à ouvrir de nouveaux passages à travers le portail de Homs. Et les sources ont expliqué que le parti utilise désormais la région de Tell Kalakh, qui était exploitée pendant la période de présence de l’Armée syrienne au Liban en tant que ligne militaire.
Les sources ont ajouté que Le Hezbollah a creusé un tunnel dans la zone d’Aarida reliant les deux extrémités des frontières, car il n’y avait pas de passage là-bas et aucun passage reliant les deux côtés des frontières. De cette façon, le parti évite que son passage illégal traverse par les zones à majorité sunnite. En même temps, cela lui permet d’atteindre les régions libanaises chiites particulièrement celle d’Hermel. Quant à la région rurale nord de Hama, le parti contrôle une base de missiles de l’armée du régime dans une zone de «tir» contenant un réseau de radars que les sources supposent être sous le contrôle direct de l’Iran, en raison de son importance géographique situé en haut des collines de la région et surplombant une vaste zone. Elle constitue un point de liaison entre la région côtière et le désert syrien ainsi que les routes menant à l’Irak.