Résumé exécutif :
La société arabo-islamique souffre d’une véritable tragédie qui réside dans son ignorance sacrée conçue par des esprits sataniques sacerdotaux ! Elle conduisait à la reproduction de ses crises à travers les siècles, et les mouvements réformateurs se sont toujours heurtés à ceux qui tirent profit des crises de cette société, soit par le pouvoir politique tyrannique dont la désinformation et la marginalisation des peuples ce sont les plus principaux piliers de sa fondation, ou de l’autorité religieuse brutale qui l’entoure, étant donné que cette dernière ne cesse d’émettre des fatwas d’excommunication (Takfir) et d’apostasie contre les penseurs et les réformateurs. Ceux-ci essaient d’inspecter dans le poison miellé qui est devenu la pensée adoptée par la population de la société islamique et qui a produit ses crises par lesquelles traverse aujourd’hui. En effet, les tribunaux civils arabes aujourd’hui dans l’État moderne ont récupéré l’héritage de tribunaux d’inspection depuis l’âge des ténèbres, et ils ont commencé à appliquer la tyrannie intellectuelle contre les intellectuels et les éclairés et les poursuivre en justice en les accusant de mépriser les religions et en les criminalisant d’avoir détruit les fondamentaux du patrimoine ou ce qu’ils prétendent être les fondamentaux de la religion, ou en niant ce qui est connu de la religion nécessairement; Jusqu’à ce que cette accusation vire au cauchemar qui hante les penseurs et les éclairés quand ils se penchent sur toute approche de critique des idées de ces sociétés misérables.
Dans ce document, nous essayerons de discuter cette question à travers les thèmes suivants:
- La coutume de déformer les messages (divins)
- La réforme et la revalorisation de la mise à l’honneur de l’être humain par le Dieu
- L’ouverture intellectuelle, une preuve de civilisation (La métaphysique du texte coranique)
- L’obscurantisme de la pensée despotique et l’émergence de l’Inquisition
- Qu’est-ce que le mépris des religions ?
- Mépris des religions ou mépris d’une religion ?!
- Des problématiques autour de l’accusation de mépris des religions
- La mise en place d’une société monolithique et la production du fanatisme
- L’habit de la sainteté de la religion à l’héritage
- La liberté de critique contre la liberté de pratiquer
Introduction
La religion, par son essence, représente un système de vie pour les individus et les groupes. Il propose un ensemble de valeurs éthiques cherchant à développer la société humaine et son progrès, ainsi que les rituels pratiqués par des groupes dans le but d’inciter les sentiments de solidarité entre eux et d’activer les émotions dont certaines sont rationnelles, tandis que d’autres sont irrationnelles !
Le progrès humain s’occupe de son absence de la scène de la société, outre un ensemble d’idées et de croyances constituant l’esprit individuel et collectif et faisant naître leur attitude humaine, mais le jugement dans l’évaluation de ces composantes reste l’esprit de l’être humain qui s’achemine réellement et effectivement vers le progrès selon le développement cognitif des sociétés. Dans le passé, il y avait une confusion entre la sorcellerie et la religion, mais l’essence de cette raison imposait aux sociétés à se distinguer par la religion en tant que système permettant de tirer vers le haut et rationaliser les sociétés ; la sorcellerie qui s’inspire des légendes du passé et pour un retour vers l’’irrationel des sociétés primitives et celles qui arrivaient après.
Cela est la nature de l’esprit humain pour traiter et juger tout système qui régit les relations sociales, soit religieux divin ou créé par l’homme. Et ce que nous sommes aujourd’hui n’est rien d’autre que le devenir de l’histoire, nous sommes le résultat d’hier.
La coutume de déformer les messages (divins)
Les personnes perverses ne tardent pas à altérer ce système de vie et de corrompre les valeurs morales et les croyances religieuses tout en préservant tout ce qui les rituel et cérémoniel, pour en faire le centre du système religieux et la base sur laquelle il repose, pour créer un esprit collectif absent et facile à contrôler, ainsi l’aspect mental est mis à l’écart et ligoté ! Et… ils déclarent la guerre sur tous ceux qui cherchent à activer l’esprit de valeur et la pensée critique, de sorte que la stagnation se produit dans ce système et il se transforme d’un système de vie en une religion cérémonielle et rituelle sacrée pour les individus. Et à cause de cette stagnation, il devient un système réactionnaire, arriéré, irrationnel qui pousse la société humaine pour sortir de l’humanisme qui dépend de l’’activation de l’esprit humain.
La réforme et la revalorisation de la mise à l’honneur de l’être humain par le Dieu
Là, l’esprit critique individuel intervient pour envoyer ces voix fortes aux sociétés, en les appelant à rationaliser leur religion et les ramener sur le chemin de la raison, qui est la base pour juger les choses, mais les gens corrompus rejettent tout appel à la raison et au renouveau et à combattre ses partisans, à partir de Noé à Abraham, qui ont tenté d’activer l’aspect intellectuel parmi leur peuple, jusqu’au Lot qui critiquait le comportement immoral de son peuple, mais la première confrontation des réformateurs fut avec des individus dont l’esprit collectif était formé, soit en personnifiant leurs sacrés et en créant leur symbole sensoriel personnifié, soit par leur éloignement de la pensée abstraite, qui est la mesure du progrès de la pensée humaine ou en mettant en place des rituels adaptés à leurs envies et désirs psychologiques, tout en les considérant comme une chose normale.
L’ouverture intellectuelle, une preuve de civilisationnelle de la société (métaphysique du texte coranique)
On constate que le Coran nous renseigne sur le niveau civilisationnel et primitif des sociétés. Pour Abraham, par exemple, le peuple était à un niveau de fermeture d’esprit et du fanatisme, pour un mot simple, lorsqu’il leur disait :
« Fi de vous et de ce que vous adorez en dehors d’Allah! Ne raisonnez-vous pas? Ils dirent : « Brûlez-le Secourez vos divinités si vous voulez faire quelque chose (pour elles) ». Les Prophètes : 67/68.
Contrairement au pharaon de Moïse, qui se considérait à la place de Dieu, il disait à son peuple :
Et Pharaon dit : « Ô notables, je ne connais pas de divinité pour vous, autre que moi ». Le Récit : 38.
Cependant, il a ouvert la porte à la discussion et au dialogue avec Moïse, car cette scène exprime le niveau de civilité de la société pharaonique de l’époque et son acceptation de l’opposant, même si au final on constate que combattre les partisans de la libération et de rationalisation est un comportement des sociétés intellectuellement fermées et autoritaires.
L’obscurantisme de la pensée despotique et l’émergence de l’Inquisition
Avec le progrès de l’humanité et l’évolution des systèmes de gouvernement, la forme de combattre les réformateurs et les éclairés est passée de la confrontation avec les individus ou les dirigeants pour prendre directement la forme juridique, la soi-disant Inquisition, qui exprime un procès notamment de la pensée religieuse[1]. Pour laquelle l’Europe se faisait connue au Moyen-âge et sa bannière était portée par l’Église. Durant laquelle, tout individu qui n’était pas d’accord avec ses croyances ou les opinions de ses moines était poursuivie en justice, où 13 000 personnes étaient parmi ses victimes, jusqu’à ce qu’elle soit abolie au XIXe siècle, au début de la Renaissance en Europe. L’autorité de l’Église était arrêtée et les doléances des l’Inquisition étaient mis à nu, et donc l’aube des Lumières commençait et le début de la révolution de l’information sous la bannière de la laïcité.
Quant à l’Inquisition dans l’histoire islamique, telle qu’exprimée par le professeur Ahmed Mansour, elle nécessitait des courants politiques et des doctrines religieuses, et que le courant religieux qui gouvernait était celui qui jugeait ses adversaires, les expie et s’en débarrasse au nom de la religion[2]. À commencer par les guerres d’apostasie qui étaient purement économiques à l’ère des Rashidun (les califes bien guidés) en passant par les mouvements de hérésie de l’époque abbasside à but politique, la tyrannie intellectuelle et religieuse a pris à l’histoire de l’islam de nombreuses formes, et il a été nommé de plusieurs surnoms comme l’expiation, l’apostasie, l’hérésie, l’hérésie et les égarés, jusqu’aujourd’hui sous l’État moderne avec la soi-disant mépris de la religion pour assurer la protection du courant religieux au pouvoir de toute critique et la préservation du sacerdoce légalement à l’ère de la démocratie.
Qu’est-ce que le mépris des religions ?
Tout d’abord, les religions concernées par ce terme ce sont les trois religions abrahamiques. Et le pays qui adopte dans sa Constitution, l’une de ces religions est celle qui recourt le plus à cette accusation, comme l’Arabie Saoudite, l’Egypte et la Syrie, le Koweït et le Soudan, sous prétexte de préserver l’unité nationale. Ils criminalisent donc les idées qui incitent à la haine et à la violence. En Égypte, l’article 98 du Code pénal égyptien[4] stipule : « de condamner toute personne exploite la religion par les paroles, les écritures ou les dessins en faveur des idées extrémistes dans l’intention de provoquer la sédition, le dénigrement ou le mépris des religions divines, ou les sectes qui leur appartiennent ou portant atteinte à l’unité nationale». Le texte de cet article a été légalement légiféré après les conflits enregistré entre chrétiens coptes et les musulmans en Égypte.[5]
Mépris des religions ou d’une religion ?!
En fait, on constate une contradiction dans l’application de l’article 98 du code pénal égyptien, car le système judiciaire égyptien a récemment émis de nombreuses sanctions contre un certain nombre de penseurs, notamment le conseiller, Ahmed Abdou Maher qui l’a condamné à cinq ans de prison pour mépris de la religion, parce qu’il avait publié un livre intitulé « Egarement de la nation par la jurisprudence des imams » à travers lequel il a essayé de jeter la lumière sur la méthodologie extrémiste enseigné dans les instituts charaïques et les Universités d’Al-Azhar, pour nous montrer que ce programme n’a produit que l’arriération et le terrorisme. Et sa présentation était scientifique et littéraire et il n’a insulté personne, bien que le tribunal se soit rétracté au bout d’un moment sur cette décision.[6]
Mais elle continue d’émettre ses jugements aléatoires et indisciplinés – tels que les considèrent les intellectuels – contre des penseurs comme Ibrahim Issa et Islam Behery. En revanche, on voit l’un des défenseurs de l’école traditionnelle « Wajdi Ghoneim » insulter et dénigrer et dit que les Chrétiens sont les chiens des gens de l’Enfer, et qu’ils sont les impurs de la terre.[7]
Et il parle avec indécence des adeptes de la religion chrétienne et à l’antenne et dans des séquences enregistrées sur YouTube. Toutefois, on n’a pas trouvé aucune réaction de la cour égyptienne envers cette immoralité qui allumerait une mèche du sectarisme, et ravive le conflit entre Musulmans et Chrétiens en Égypte, pour lequel cet article a été approuvé dans une loi, car il rompt l’unité nationale et déstabilise la paix sociale.
Problématiques autour de l’accusation de mépris des religions
Il y a des problèmes fondamentaux autour de cette accusation. Par exemple, la loi égyptienne a fixé la peine pour une accusation de mépris des religions allant d’un emprisonnement de six mois à cinq ans[8]. Pour toute expression, écriture ou dessin qui méprise les religions, à condition que les éléments matériel et moral sont présents dans ce crime, et il est au procureur général d’examiner la gravité de l’infraction pour déterminer la peine appropriée.
Mais la condamnation, telle qu’elle l’entendait les juristes, doit inclure l’aspect volontaire et intentionné. En effet, la criminalisation de mépris devrait contenir le dénigrement intentionnel et la diffamation des fondamentaux de cette religion, et non pas pour ses symboles ayant pris le caractère sacré auprès de la société. De plus, la durée de cette peine est considérée par certains d’entre eux comme une absurdité juridique d’autant plus que le jugement est soumis au caprice personnel du juge, mais ce texte a été exprimé en des termes vagues et non spécifiés. Plus le texte est ambigu, plus la portée de son interprétation est large, ce qui a poussé un certain nombre d’intellectuels égyptiens à lancer une campagne intitulée « Non à l’Inquisition », exigeant l’abolition de cet article car il contredit la liberté d’expression et il est un obstacle devant la liberté de pensée.[9]
Elle est considérée comme un obstacle devant le renouvellement du discours religieux ; Le discours traditionnel, coutumier a enfanté l’extrémisme et l’arriération pendant des siècles en raison de la lutte contre la pensée éclairée et de l’émission de décisions judiciaires contre un grand nombre de chercheurs et de penseurs et d’éclairés en Égypte et ailleurs.
La mise en place d’une société monolithique et la production du fanatisme
On voit dans l’accusation de mépris de la religion une garantie pour stéréotyper la société, étant donné que le nom, le sexe, la nationalité et la race, la religion sont des aspects hérités, et non facultatifs ou sélectifs, comme le pensent certains jusqu’à certain l’âge. En fait, ceci est lié à la culture individuelle des personnes après avoir atteint l’âge de la maturité. Par exemple, si une personne est née dans un endroit, la probabilité qu’il adopte une certaine religion est la même que le pourcentage de personnes dans le même pays qui adoptent cette religion. Avec l’éducation de la société et la culture de la majorité, cet individu grandit dans un environnement plein de personnes ayant des titres scientifiques tels que médecin, ingénieur, professeur, scientifique, mais tous adoptent la même croyance. Ils tombent donc dans le piège de l’illusion sociale, comme l’appelle le Dr Ali al-Wardi. Si le doute inné a frappé l’esprit de cet individu, en dénonçant et déplorant les croyances irrationnelles et les comportements immoraux à l’instar d’Abraham, est-ce que cela est aussi considéré comme mépris des religions ? Ou est-ce un rejet inné de ce que les sociétés pensent être une religion par le sophisme de la fréquence et le recours à l’héritage ? Les tribunaux d’aujourd’hui ne sont rien d’autre qu’un reflet de la culture des peuples de Noé, d’Abraham, de Moïse, de Jésus et de Mahomet.
L’habit de la sainteté de la religion à l’héritage
La sophistication sur laquelle est fondée l’accusation de mépris de la religion réside dans la boussole sacrée des peuples islamiques qui n’est plus dirigé vers le Dieu et les Personnes des Messagers et des Livres sacrés, mais s’en est déviée pour que la sainteté aille au peuple des adeptes et des adeptes des adeptes, les guides des sectes et les interprètes, et ceux-ci sont devenus le peuple de la charia et son origine. D’eux on s’inspire les jugements ! Et par leurs propos on interdit le halal on restreint l’absolu !
De ce constat, nous devons faire la différence entre la religion de la pensée religieuse individuelle, car la religion est un ensemble de textes abstraits qui porte des aspects d’explication et d’interprétation selon la culture de l’époque et le background du lecteur du texte.
Sur cette base, plus on avance dans le temps vers l’avenir, les connaissances scientifiques s’amplifient et l’horizon des connaissances s’élargit de l’individu qui devient plus capable et digne d’interpréter le texte religieux avec un cercle de connaissances plus large que le cercle des connaissances avec lequel a été interprété le texte au passé. En effet, la critique des compréhensions humaines ne signifie pas la critique du texte religieux invariable. Parce qu’il s’agit d’un produit humain patrimonial et qu’il n’y a pas de caractère sacré pour le patrimoine, surtout s’il est un obstacle au développement humain des sociétés humaines.
La liberté de critique contre la liberté de pratiquer
La liberté de l’individu de critiquer ou de mettre en garde contre une idée dans l’héritage constitue un exercice dans le cadre de la liberté d’expression, comme celui qui adopte cette idée a le droit de pratiquer si cela ne cause pas de tort à personne, alors celui qui s’oppose à la même idée devrait avoir le droit de critiquer de son point de vue personnel en tant qu’individu responsable au sein de sa société, mais loin d’ironiser, de se moquer et du mépris des croyances de l’autre.
Le but de la critique est plutôt de rechercher les aspects cachés et métaphysiques de ces croyances ou une correction des concepts superficiels naïfs des textes religieux invariables, Et cela ne devrait avoir aucune restriction, surtout si cela présente un intérêt pour la Société, La critique est en fait une réaction liée à une action ou à des propos fondés sur une croyance : Prendre le caractère sacré par la tromperie sacerdotale et tribunal. La possibilité que cette croyance soit déformée est très élevée selon le processus des religions et la philosophie d’envoyer des messagers basée sur la correction des chemins des peuples après la mort de leurs messagers et la déviation de leurs partisans et la déformation de leurs messages, en envoyant de nouveaux messagers. La critique qui se produit est celle du comportement, de l’action et de la pensée, et non pas de la personne ou de la religion ou les fondements des textes révélés dans les livres sacrés.
Conclusion
D’un point de vue scientifique, les religions ne sont que des idées qui ne peuvent être prouvées parce qu’elles ne sont souvent pas soumises à l’expérimentation. Elles ne peuvent pas ni être ratifiées ni démenties logiquement. Mais concernant leur sainteté, la question prend ses dimensions psychologiques, étant donné que le gap entre le caractère sacré des religions et la liberté d’opinion et d’expression rend toute approche scientifique critique des questions d’héritage, un produit humain pour comprendre le texte religieux invariable, un crime ! Tout penseur ou réformateur sera donc puni d’une accusation de mépris considérée comme un crime de société avant d’être un crime légal présumé, étant donné que la tendance des sociétés arabo-islamiques est daechienne (relatif à Daech) qui se penche plus vers la violence et se réfère à l’ignorance.
[1] Tribunaux d’inquisition
[2] Ahmad Sobhi Mansour, le début des tribunaux d’inquisition dans l’histoire des Musulmans, le portail du dialogue civilisé
[3] Le mépris des religions
[4] Le Code pénal égyptien numéro 58, l’article 98, le paragraphe (F) de 1937
[5] Dissension sectaire en Egypte en 1981, site Marefa
[6] Tous les détails autour de l’emprisonnement du consultant Ahmed Abdou Maher accusé de mépris des religions, site Shourouknews
[7] Suppression du jugement contre Ahmed Abdou Maher, site les actualités du monde arabe
[8] L’insulte de Wagdy Ghoneim pour les Coptes chrétiens
[9] La loi de criminalisation de mépris des religions en Egypte
10 Non aux tribunaux d’inquisition, une campagne lancée par des intellectuels en Egypte, site de France24