Des coûts sécuritaires directs
La sécurité intérieure a constitué un énorme défi pour l’Europe depuis des années, et pour lequel les pays et l’Union européenne paient cher. L’UE a dépensé à elle seule plus de 6 milliards d’euros dans les recherches sur la sécurité depuis 2007, avec la focalisation sur le septième programme-cadre (FP7), où un total de 1,4 milliard d’euros a été investi entre 2007 et 2013.
En juillet 2017, lors du sommet du G-20 à Hambourg, il était devenu clair que les orientations et les idéologies extrémistes peuvent coûter cher aux contribuables. Selon les estimations, les coûts des mesures de sécurité ont atteint 32 millions d’euros, principalement ce sont des frais de personnel de l’opération policière massive. Cependant, il y a eu de violentes émeutes des extrémistes de gauche, ayant causé des dommages d’au moins 12 millions d’euros. Des coûts supplémentaires ont également été subis dans le cadre des mesures d’accompagnement : l’Allemagne, par exemple, a temporairement réimposé le contrôle aux frontières dans le cadre du sommet du G20 à Hambourg en juin et juillet 2017, et plus de 600.000 voyageurs ont été contrôlés en seulement un mois.
Les politiciens allemands ont investi de plus en plus dans la lutte contre l’extrémisme ces dernières années : depuis 2017, le gouvernement fédéral a augmenté le budget à plus de 100 millions d’euros dont 35 millions d’euros ont été alloués à la lutte contre l’extrémisme de droite, 15 millions d’euros aux islamistes et 15 millions d’euros à l’extrémisme de gauche et 8,3 millions d’euros à l’antisémitisme. Ainsi que d’autres projets sont destinés contre l’hostilité contre aux Sinté et aux Gitans (3,7 millions d’euros), le racisme (3,2 millions d’euros), l’islamophobie (5,5 millions d’euros) et homophobie (3,4 millions d’euros).
Les coûts dus au terrorisme
Bien que l’Allemagne se concentre principalement sur l’extrémisme politique, la menace persistante du terrorisme entraîne des coûts monstrueux en France et en Grande-Bretagne. Le gouvernement britannique dépense environ 3 milliards de livres sterling par an pour la lutte contre le terrorisme, dont entre 40 et 46 millions de livres sterling sont alloués au programme de « Prévention », qui vise à lutter et à prévenir contre l’extrémisme. Le marché total de la lutte contre le terrorisme et de la prévention contre le terrorisme en Europe passera à 124 milliards d’euros en 2022.
Souvent, les coûts des attentats terroristes ne peuvent être mesurés qu’indirectement et sont étroitement liés aux résultats politiques. A titre d’exemple, des chercheurs américains ont estimé les coûts du 11 septembre à 3,3 billions de dollars, y compris les dommages directs de l’attaque (55 milliards de dollars), les conséquences pour l’économie américaine (123 milliards de dollars) et la liste du Département de la sécurité intérieure (589 millions de dollars et le coût des guerres en Afghanistan et en Irak (2500 milliards de dollars).
Financement des groupes extrémistes
En novembre 2015, le gouvernement britannique a commandé une étude pour examiner le financement international des groupes islamistes. Les résultats ont été présentés au gouvernement en juillet 2017, mais le gouvernement a jusqu’à présent refusé de les publier pour des raisons de sécurité.
Une bonne partie du financement des groupes islamiques provient de la certification « Halal » des aliments. Les experts estiment que 60 % du marché de l’alimentation halal en France est contrôlé par des organisations proches des Frères musulmans. En 2010, ce marché était estimé à 5,5 milliards d’euros et n’a cessé de croître fortement après.
A travers l’association automatiquement des vidéos extrémistes sur YouTube et d’autres chaînes à des publicités, même les grandes entreprises contribuent sans le savoir au financement de l’extrémisme. Par exemple, en cliquant sur une vidéo de propagande de l’État islamique sur YouTube, il y a eu une vidéo publicitaire pour la nouvelle Mercedes Classe E inclue dans la vidéo avec plus de 100.000 vues. La publicité de Sandals Resort, un hôtel de vacances de luxe, était présentée sur une vidéo du groupe terroriste somalien Al-Chabab. Honda, Thomson Reuters, Halifax, le Victoria and Albert Muséum et l’Université de Liverpool ont tous été annoncés sur des chaînes d’extrême droite avant que Google ne supprime certaines de ces vidéos. Les estimations révèlent que les défenseurs de la haine, les extrémistes islamiques et l’extrême droite ont gagné de cette façon plus de 318.000 dollars grâce à leurs chaînes YouTube.
Pendant ce temps-là, de nombreuses entreprises de ces enseignes ont répondu à ce problème et ont imposé des restrictions importantes à leurs campagnes publicitaires sur Google et YouTube dont Audi, Honda, Marks and Spencer, McDonald’s, Toyota, Volkswagen, General Motors, Nestlé et Starbucks. Etant donné la stagnation notable du marché publicitaire, Google a annoncé qu’elle prendrait davantage de mesures contre les contenus extrémistes sur ses pages.
Promouvoir l’islamisme par l’argent des impôts
Plusieurs organisations musulmanes se présentent au public comme modérées et elles participent à des prétendus projets d’intégration. Toutefois, l’argent du contribuable qui finance ces clubs et entreprises finit souvent dans les poches des partisans de la haine, des salafistes ou des organisations terroristes. A titre d’exemple, l’organisation islamiste turque Milli Görüş, supervisée par l’Office allemand de protection de la Constitution, a reçu plus de 100.000 euros du gouvernement allemand. En outre, le Conseil musulman de Grande-Bretagne, proche des Frères musulmans, a reçu une subvention de 116.000 euros du gouvernement britannique.
Parmi les bénéficiaires dans plusieurs pays de l’UE figure l’organisation non gouvernementale Islamic Relief, bannie par Israël en raison de ses liens étroits avec le Hamas. La Commission de l’Union européenne, qui soutient également l’Université de Gaza appartenant à Hamas, était longtemps l’un des bailleurs de fonds d’Islamic Relief. Parmi les principaux bénéficiaires de financement figurent également des initiatives telles que le Réseau européen contre le racisme (ENAR), qui officiellement s’engage dans la lutte contre le racisme mais qui en réalité il est exploité par les Frères musulmans aux dépens des contribuables européens.
Conclusion
L’extrémisme politique – qu’il soit la gauche radicale, la droite radicale ou l’islamisme – cause de lourdes factures aux économies touchées. Outre les dommages directs, il y a avant tout l’augmentation des dépenses pour les mesures de sécurité et les programmes de prévention, ainsi que les dépenses dues à la violence terroriste. En outre, les groupes extrémistes exploitent les failles des systèmes juridiques européens pour se financer et ainsi nuire financièrement aux contribuables. À l’avenir, les économies européennes pourraient être de plus en plus structurellement affectées par l’influence croissante des groupes extrémistes, étant donné que la polarisation politique croissante conduit à l’instabilité politique. Cela affecte de son côté les décisions d’investissement et donc la croissance économique et le marché du travail. D’autant plus que la détérioration de la situation économique mène de son côté au renforcement des forces extrémistes. Cette expérience aurait dû être effectuée par l’Europe depuis les années 1930.
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