Du sein de la souffrance attisée par les processus de la violence religieuse, des massacres ethniques et des mouvements raciaux, il y a plusieurs siècles, l’illumination est née défendant l’idée de l’existence des «droits naturels» que les individus possédaient indépendamment de la société et des systèmes «religieux ou positifs »et que la mission de ces systèmes est de les protéger et de fournir des garanties morales pour le rassemblement des humains, indépendamment de leur sexe, leur affiliation intellectuelle et leurs croyances religieuses, de sorte que les droits puissent être ancrés à travers un large système de lois pour restreindre les diverses violations des droits de l’homme et son existence. Mais depuis son adoption, ils demeurent des «droits abstraits», qui ne sont pas sortie de la possibilité à l’obligation de les appliquer, tout comme l’illumination, qui est restée avec sa charge intellectuelle et philosophique européenne loin du monde islamique. Avec l’entrée du monde dans la vague des meurtres au nom de la religion islamique, et son exploitation par ses «défenseurs» en réponse à l’idée du jihad, il est né le besoin de l’illumination islamique et de son autonomisation afin de rationaliser l’horreur mythologique et mettre fin à la nature contradictoire de la religiosité.
L’illumination: le droit naturel et le droit divin
L’idée du droit naturel fondé sur la nécessité de la continuité de la vie humaine, du rassemblement des humains et de leur stabilité, a enfanté des accords implicites de coopération équivalents au droit des personnes sur une base innée, avant de se transformer de part le principe en d’autres fondements d’organisation guidés par les «lois divines» pour former un autre cadre de l’idée de la morale et de la préservation de la vie, de la propriété et de l’intérêt. Et elle annule l’idée que les droits naturels appartiennent à des individus indépendamment de la société ou des régimes «religieux ou positifs» qui gouvernent et mettent en valeur les droits et les relient à la situation morale de l’organisation humaine pour que ce raccordement mette en ordre un ensemble des lois formé à travers l’histoire en relation avec les domaines de la religion et de la vie et de considérer que chaque régularité doit être soumise à une matrice de lois supérieures des religions et de leurs implications dans les affaires humaines, et de prendre forme de continuité et d’universalité, qui ont affecté le domaine terrestre et sa gouvernance.
Il s’agit d’être un catalyseur pour les mouvements d’illumination et une pierre angulaire dans la pensée des philosophes des Lumières, et la formation d’une vague de libération pour séparer les deux domaines (la religion et le monde terrestre) en Europe, pour se débarrasser de tout ce qui a été produit par la réalité religieuse d’isolement ancré dans la conscience collective au fil des siècles.
Malgré la différence en termes du traitement du message des Lumières par les philosophes et au niveau de la réalité, dans des pays comme la Grande-Bretagne, les Etats Unis et la France, et chacun d’eux s’est tourné vers ce qui pourrait servir la réalité et les besoins sociaux, mais ce qui a été présenté par les différents points de départ des Lumières entre (la gestion des vertus sociales, la science de la politique de la liberté et l’idéologie de la conscience) était basé sur le respect de la conscience, de la liberté, de la science et de la justice, et sur une partie d’un processus de l’histoire de rationalisation du monde, à travers :
La séparation entre le religieux et le séculier, et l’humanisation du rassemblement des humains, loin des «absolus» des religions, pour atteindre la légitimité de l’indépendance des droits humains (dignité humaine, liberté et égalité) qui ont constitué la base de nombreuses chartes , telles que: la Déclaration d’indépendance des Etats Unis, la déclaration de la Ligue nationale française des droits de l’homme et les chartes des droits des femmes défendus par « Mary Wollstonecraft » et l’expansion du droit de vote politique pour des souches de la société qui ont été privées de leurs droits politiques et civils.
La religion de l’Islam et la question des droits
Bien que le principe religieux islamique ne soit pas fondé sur le déni des droits naturels des musulmans, mais les a plutôt mis en avant dans l’organisation de la société, la question de la soumission à l’organisation religieuse, les coutumes et les traditions, et la coordination entre elles, a formé au fil du temps un certain nombre de paradoxes. Dans la religion islamique, le texte coranique portait de nombreux recommandations législatives qui se sont transformées en un système de punitions religieuses (limites légales), en dessinant des images de processus sociaux historiques ou mythiques (le peuple de Pharaon, le peuple de Loth, … ) ont été la cause de leur destruction, et sont donc contraires à ce que le message islamique voulait enraciner avec des valeurs morales et des comportementales fondées sur la règle (Réfléchir, se rappeler, la rationalisation, la prévoyance, puis l’espoir).
Mais le fait de suivre cette règle soumise au renouvellement et au changement selon les exigences de l’époque, n’était pas la base de la loi. Depuis la fondation de l’empire, la loi (la charia islamique) a été adoptée, l’équivalente du registre complet des ordres « divins » mis en vigueur dans le pays. Il était pris pour acquis que le dirigeant terrestre, qu’il soit calife ou un émir, est le commandant des croyants et un exécutant du système juridique, et il n’y avait aucune séparation entre les concepts du religieux et du séculier.
Cela a fait que la pensée sur les droits est liée à ce qui a été approuvée par le Coran d’abord, puis la Sunna du Prophète et le consensus des juristes, pour réduire la possibilité d’établir des lois statutaires cohérentes avec les variables de la vie publique (politique, législative, sociale et institutionnelle), aux limites de ce que le croyant doit suivre pour gagner le Jour du Jugement.
Le développement du système législatif a été établi sur l’ancrage de ces sources et de les renforcer, sans inclure avec elles d’autres sources juridiques susceptibles de «concurrencer» la charia ou de fusionner avec elle, après que les juristes avaient travaillé sur :
Premièrement : établir le système juridique de la question des droits des musulmans, et compléter la structure «sacrée» de celui-ci en incorporant les hadiths du prophète dans la structure législative et judiciaire. Même si l’authenticité des «hadiths» était soumise à l’idée de vérification, mais il est resté basé sur des dictons très anciens, d’autant plus ils n’ont pas examiné les circonstances liées à la formation du système religieux de l’ordre social soumis au mouvement de la société de la structuration religieuse, vers système pénal (couper la main du voleur – la punition de Hirabah) qui est venu dans un contexte socio-économique des sociétés commerciales.
Ce qui a été adopté dans l’organisation des fondements de la jurisprudence : ses sources, sa matière, et les types de raisonnement autorisés, sur lesquels le juriste Ash-Shafi’î a commencé à travailler, pour consolider la charia islamique afin qu’il ne soit plus renouvellé, même s’il est discuté dans le cadre de différents principes jurisprudentiels tels que (l’enfant appartient au lit) ou (pas de divorce ni de manumission par contrainte), mais ils n’entrent pas dans les fondements de la jurisprudence à moins qu’il soit prouvé qu’il fait partie de la Sunna.
Deuxièmement: la structure juridique de la charia ne se limite plus aux limites du texte et de la Sunna dans la société du prophète, qui peuvent être identifiées au niveau des «hadiths» du prophète et des Califes bien guidés «l’organisation de la société», mais la légalisation s’est étendue pour atteindre l’affirmation de la jurisprudence qui a de son côté ajouté des punitions comme (Tuer l’apostat). Si le texte n’a pas établi des peines pour ceux qui abandonnent la prière, l’autorité jurisprudentielle a inauguré ses outils pour produire un imaginaire religieux horrible qui se développe à chaque époque – la question du djihad à notre époque – pour correspondre la question complexe pour observer les contradictions entre le texte original du Coran et les textes basés sur ce dernier et son héritage jurisprudentiel autoritaire.
Cela a eu un grand impact sur la réalité sociale islamique, à travers l’absence du droit légal des individus et des acteurs sociaux qui ne peut pas être dépossédé ou monopolisé, et cela a eu un grand impact sur la réalité des pays islamiques, en particulier dans leur partie représentée par le domaine politique et la question de la représentativité sociale, comme début de la gouvernance constitutionnelle sur la base des droits de l’homme «Citoyen». Cette organisation juridique, apparue au XIXe siècle à la suite de la présence européenne au Moyen-Orient, était basée sur l’adoption de nombreux principes juridiques européens ou l’a utilisée comme base pour créer un système juridique qui reconnaissait les principes islamiques, mais ne faisait pas la séparation entre la religion et l’État.
Il en découle du premier côté: l’échec de ces formulations hétérogènes de comprendre la nécessité de faire la distinction entre les principes stipulés dans les sources islamiques et les modèles historiques d’interprétation de ces sources, et les résultats des gouvernements contemporains qui cherchaient à transformer la jurisprudence islamique en des politiques et des régimes «les institutions religieuses» qui pourraient être subordonnées et dirigées pour les servir. En effet, le conflit principal n’était pas entre les structures juridiques religieuses et légitimes et entre les régimes politiques influents au pouvoir, mais entre l’alliance des deux structures contre l’établissement de la personnalité juridique des droits des individus ou des groupes civils.
En ce qui concerne le deuxième côté : le rejet de la question des droits de l’Homme en tant que question normative, où les pays arabes adoptent une charte inspirée de la légitimité internationale des droits de l’homme et spécifique à cette dernière, qui a été adoptée au seizième sommet de la Ligue des États arabes en 2004. Sous le prétexte de la particularité culturelle dans leur traitement du droit de la jurisprudence de la famille, du changement de la religion et d’autres sujets, il en formait une marge de rejet et de la non-ratification de toutes les dispositions de la Déclaration des droits de l’Homme, sachant que le droit international lui-même fixe des normes spécifiques pour le non-respect des droits humains internationaux, et il ne permet pas l’introduction des lois religieuses pour restreindre ou supprimer les droits humains internationaux.
L’illumination islamiques et les droits de l’Homme
Malgré l’abondance de critiques contre les comportements religieux islamiques et les textes législatifs, le concept de l’illumination dans le monde islamique n’a pas suivi la même approche européenne, ni de part des principes ni de part l’influence, mais elle est plutôt restée cachée derrière les concepts de la réforme religieuse et le renouveau islamique. comme les pionniers de l’école de la réforme, Jamal al-Din al-Afghani et Cheikh Mohammad Abdo, et jusqu’à l’approche de Rifa’a Al-Tahtawi, Sayed Amir et d’autres qui ont travaillé dur pour la réforme religieuse de l’intérieur de la demeure islamique, avec des intentions sincères de réforme et de renouveau, mais leurs projets n’ont pas obtenu l’acceptation requise dans les cercles islamiques et se sont heurtés à ceux qui ont rejeté l’illumination ou la réforme, en considérant que l’illumination proposée à l’humanité porte atteinte à la morale, à la religion et à la société islamique, et que le problème n’est plus l’absence de l’illumination mais plutôt l’éloignement de la religion, et la plupart de ce que la science moderne présentait est mentionné dans le Coran ou il est une pure illusion. L’absence d’illumination a conduit à divers problèmes, notamment:
Primo : relier le domaine séculier avec le droit religieux a conduit à perpétuer l’arriération de la civilisation. Le domaine séculier qui s’étend de la science et de la renaissance du savoir à l’édification et au développement de l’État est fondée sur l’action humaine et non sur la rencontre religieuse. En fait, le rôle des religions n’est pas de répondre aux questions séculières ou aux faits scientifiques, d’autant plus que la religion islamique n’interdit pas l’utilisation de la raison et ne demande pas de ne pas suivre la science ou de rejeter la volonté humaine. Cette donne fait du rejet de l’illumination un motif pour convertir la religion en un pouvoir coercitif faisant vider la religion son sens et sa mission, ce qui fait appelle à l’illumination comme une nécessité pour sauver la religion et de lui donner son caractère sacré.
Secundo : L’absence d’illumination a conduit à la propagation d’une situation en contradiction avec le temps, puisque certains ouvrent pour imposer la certitude des solutions par la renaissance rétrospective du patrimoine, en fermant les yeux sur la réalité des contradictions entre les anciennes traditions et tout ce qui est ajouté récemment. En fait, les traditions culturelles ne sont pas en mesure de résoudre les problèmes et les dilemmes récents, ainsi que les sociétés islamiques ont retrouvé leurs solutions de conciliation en enterrant le conflit entre (la foi et la raison, le condescendant et le sensoriel) ou en intégrant ce qui peut être incorporé dans les systèmes religieux et en les intégrant dans les croyances, puisqu’ils ne peuvent pas répondre aux questions soulevées par la religion ou par l’héritage religieux.
Tertio : le rejet de l’illumination et la séparation du religieux du séculier afin d’enraciner l’absence du «sens» de l’existence de la religion, particulièrement avec l’arrivée de la vie publique à une étape où la religiosité s’est transformée en une marchandise et la religion en un outil au service des fins personnelles ou de la violence contre l’autre. Une donne qui a transformé l’élément positif de la religion et de son éthique en une chose négative, voire destructrice, qui touche toute la religion. Le processus de la religion islamique, que ce soit à travers le mythe (religiosité historique) ou la religion populaire, ou à travers sa transformation en un grand nombre d’interprétations et de fatwas contradictoires, et enfin son utilisation en tant qu’un outil de terrorisme et d’oppression de l’autre. Tout cela veut dire que le fait de le ramener à son statut sacré nécessite de rechercher des réformes et de mettre en œuvre l’esprit cognitif pour traiter certain nombre de phénomènes qui s’éloignent de la religion, de l’humanisme et préparent d’autres générations pour être plus susceptible à se noyer dans la réalité des problèmes.
Le problème de l’illumination islamique et comment la diriger existent toujours, puisque certaines lignes d’illumination islamiques ne diffèrent pas de leur adversaires « ceux qui font face à l’illumination » car ils utilisent les mêmes méthodes et outils de l’interprétation des textes, à l’adoption de l’analyse linguistique et grammaticale et du raisonnement par analogie, qui submergent les lignes d’illumination dans le choix de certains textes et des interprétations spécifiques pour réfuter l’argument contraire. En réalité, tous les deux considèrent que les commandements de Dieu sont complètement donnés à l’homme qui ne devrait travailler qu’au sein de cette entité cognitive spécifique.
Cela rend les appels à l’illumination limités à « guider » les croyants vers le bon chemin, au lieu de travailler sur d’autres méthodes et différentes façons de diffusion de l’illumination, en utilisant des domaines neutres tels que la science, la connaissance, les observations, l’expérience et la logique que l’humanité a atteint, ou en analysant le discours religieux et en cherchant ce qui peut être renouvelé afin de refléter l’essence réelle de la religion et son vrai message ? Que faut-il suivre pour se débarrasser des coutumes qui sont en contradiction avec la conscience, la raison et la loi naturelle? Comment développer une formule ouverte qui ne soit pas basée sur l’expiation des personnes en fonction de leurs préférences?
Et bien d’autres questions qui exigent que le penseur de l’illumination soit clair dans ses perceptions à leur égard, en fonction de la différence d’âge et de la différence de réflexion sur les questions de religion et de religiosité, et sur l’être humain et ses problèmes. Le concept de l’illumination ne fait que rechercher la logique de la religion et la ramener au sens du «message de la religion», et de faire suivre la confiance dans la capacité de l’individu de l’utilisation de sa raison, de sa sagesse et de son humanité et que les facultés de la pensée contrôle son équilibre et se surveille pour que l’un d’elle ne submerge pas l’autre, afin de départager entre le correct et l’illusion.
Conclusion
Parler de la liberté, des droits de l’Homme et d’autres concepts humains qui ne peuvent être atteints qu’en adoptant de nouvelles méthodes à travers le détournement de l’attention du conflit entre les droits de l’Homme et le droit religieux vers un autre domaine d’harmonie pour l’humanisation de la religion islamique et la propagation de l’illumination parmi les gens. Donc l’illumination dans sa réalité est un mouvement social afin d’être indépendant des forces invisibles et de s’écarter de ce qui est interdit par les autorités religieuses ou autorisé par l’hégémonie suprême de toute personne, dans la gestion de la vie et de placer les législations juridique et légale à la place de la charia et des coutumes traditionnelles en tant qu’ancien système qui a perdu son utilité.