Les conflits internes dans certains pays ont engendré des vagues de déplacement et de refuge des populations à cause des conflits armés, qui menacent la vie, la sécurité et les moyens de subsistance de la population. Ces vagues qui s’acheminent à l’extérieur du pays, se retrouvent face à de nouvelles conditions dans le pays, dans lequel ils sont installés, afin de saisir une opportunité d’une nouvelle vie.
Mais les réfugiés se retrouveront face à une nouvelle société, ayant son propre régime, ses propres lois, ses propres coutumes, ses traditions, ses propres concepts et sa propre culture, tandis qu’ils garderont à l’esprit leurs coutumes, leurs traditions, leur culture et l’image du régime qui régit leur pays d’où ils sont partis en tant que réfugiés.
Les réfugiés sont contraints de s’adapter progressivement à la situation du pays d’accueil, et le premier facteur aidant à s’adapter à la nouvelle société est la langue de cette société. En effet, les réfugiés sont obligés d’apprendre la langue du pays dans lequel ils sont devenus des réfugiés puisque sans langue, il n’y a pas d’interaction active entre le refugié et celui qui l’accueille.
La langue est une véritable clé de compréhension avec la nouvelle société, car par laquelle se réalise la compréhension dans tous les domaines de la vie quotidienne, soit en relation avec les institutions gouvernementales responsables de la situation des réfugiés, ou dans les opérations d’achat, des études et des relations avec la société, en arrivant au fait d’avoir une opportunité d’emploi. Une opportunité qui ne peut être obtenue sans parler la langue de la nouvelle société.
Les réfugiés découvriront qu’ils sont devant une culture et une civilisation différentes de la culture et de la civilisation de leur pays. Cette différence est centrée sur les différences des coutumes, des traditions, des concepts et de la culture de la nouvelle société, par rapport à ce qu’ils ont appris ou à la forme de leur culture collective. Il semble donc difficile d’abord de s’adapter au nouveau régime social qui touche tous les aspects de la vie sociale, politique et intellectuelle.
Pour cette raison, les réfugiés ont besoin de trouver la manière appropriée avec laquelle ils peuvent traiter avec les différences sociales et culturelles, telles que la méthode d’éducation des enfants, les relations sexuelles ou d’autres questions.
Les réfugiés se retrouveront dans une situation de contradiction culturelle avec la culture de la société d’accueil, et avec un style de pensée différent, et cela nécessite un échange de connaissances et un rapprochement social basé sur l’apprentissage de la langue du pays d’accueil, car personne ne peut créer une perception des valeurs de la nouvelle société sans connaitre sa langer et sa culture. En effet, la langue jouera le rôle d’un pont de connaissance permettant de connaitre toutes les autres parties indépendamment des différences entre leurs deux cultures.
Le fait de maitriser la langue du pays d’accueil aidera à créer une sorte d’interaction entre les réfugiés et la société d’accueil, ce qui facilitera de trouver un logement, poursuivre ses études, ou la recherche d’un emploi, etc.
Après s’être familiarisés et utiliser la langue de la société d’accueil, les réfugiés découvriront le sens de l’identité nationale du pays d’accueil, ainsi que la nature du régime politique, ses coutumes et traditions, les valeurs de beauté, les mœurs et le respect des lois et des régimes.
Puis, les réfugiés compareront toutes ces questions avec celles dans leurs pays. Ils découvriront ainsi que la société européenne n’a aucun caractère sacré dans la vie politique, sociale ou intellectuelle. Tout ce qu’ils ont est sujet de critique, et ils détiennent le vrai sens de la citoyenneté basée sur les devoirs et des droits reconnus par la Constitution du pays et respectés par les autorités.
Les réfugiés découvriront aussi que la société européenne a de larges libertés protégées par la Constitution, mais qui semblent étranges à leurs croyances et leurs régimes sociaux et religieux. La nouvelle société respecte en fait et réglemente les relations entre les sexes en dehors ou au sein de l’institution du mariage, et attribue aux femmes des droits politiques, économiques, sociaux et personnels égaux aux droits de l’homme, et cela se traduit par des comportements dont la mentalité des réfugiés ne peut pas l’accepter soudainement. Peut-être, pour certains aspects, ils ne sont pas en contradiction avec les convictions religieuses, un changement se produit, comme le fait de comprendre les mécanismes d’opposition au régime politique, ou les moyens d’obtenir des droits conformément à la loi.
Les réfugiés sauront que le respect des lois et règlements est une chose importante dans la vie de la communauté européenne. Ce respect est l’une des valeurs sociales qui se pratiquent dans la vie quotidienne, et ils sauront qu’il y a des droits pour l’enfant pour qu’il se développe d’une manière scientifique et psychologique et pour qu’il ait une personnalité équilibrée, respectant ses perceptions, développant ses capacités, et en évitant les punitions corporelles (coups ou autres).
Les lois européennes respectent les droits des femmes en ce qui concerne leur droit de leur attribuer l’enfant, leur droit de propriété ou leurs droits matériels en cas de divorce ou de séparation du mari.
D’après tout cela, le processus d’intégration des réfugiés dans la société européenne semble être un processus de cumul nécessitant du temps, en particulier pour les réfugiés plus âgés.
Les réfugiés dans la nouvelle société européenne sont en quête de leur dignité humaine, et ils se rendent compte que cette dignité commence par trouver une opportunité d’emploi pour satisfaire à leurs besoins, afin qu’ils ne restent pas dans une situation de dépendance à l’aide sociale, fournie par le pays d’accueil. Cette opportunité n’est pas seulement de l’argent, mais aussi la dignité humaine, qui aide les réfugiés à se considérer comme des participants effectifs dans l’économie du pays d’accueil et à son développement global.
La relation culturelle, artistique et intellectuelle entre les élites des réfugiés et les élites de la société européenne renforcera sans doute la relation sociale et culturelle entre les deux parties. Cela veut dire la construction des ponts d’échange de connaissances, culturels et sociaux aidant à combler le fossé intellectuel et culturel entre les deux parties. Cela aidera également la société à enlever la méfiance par rapport aux refugiés qui constituent ses concurrents dans la vie et tous ses détails.