Iran, à travers son ambassadeur en Irak, « Iraj Masjedi », a menacé d’envahir plusieurs régions de la province du Kurdistan irakien dans le but de mener des opérations contre le Parti des travailleurs du Kurdistan et des combattants kurdes de l’opposition au régime iranien.
Masjedi a indiqué que Téhéran s’occupera des opérations pour frapper les mouvements armés dans le nord de l’Irak d’une façon directe si les autorités de la région ou le gouvernement central de Bagdad n’étaient pas en mesure d’arrêter les mouvements de ces groupes sur le territoire de la province, notamment pour les groupes kurdes qui s’opposent au gouvernement en Iran.
Les déclarations de Masjedi interviennent quelques jours après qu’un haut dirigeant des Gardiens de la révolution a confirmé que les Gardiens entreront dans n’importe quel endroit qu’ils jugent comme étant une menace pour la sécurité iranienne, rappelant dans ce sens les interventions des Gardiens de la révolution en Syrie et au Yémen.
En parallèle, le ministre iranien de la Sécurité, Ismail Khatib, a révélé que Téhéran avait conclu un accord avec le gouvernement central irakien pour désarmer les factions armées kurdes anti-iraniennes dans les plus brefs délais, et ce quelques semaines après que les Gardiens de la Révolution ont ciblé avec des drones et de l’artillerie des sites des partis kurdes iraniens dans le district de Sidekan, région de Balkayti appartenant au gouvernorat d’Erbil.
De son côté, le commandant de la force terrestre des Gardiens de la Révolution, le brigadier-général « Mohammed Bakpour » a dit que : « Le gouvernement irakien et les autorités de la région du Kurdistan sont tenus d’empêcher les terroristes de faire de la région du Kurdistan un foyer pour eux afin de menacer l’Iran. Tout manquement n’est pas bon pour le bon voisinage et les bonnes relations entre les deux pays », en appelant les habitants de la région du Kurdistan irakien « à rester à l’écart des fiefs des terroristes pour leur propre sécurité », selon ses propos.