Il semble que le mécontentement de la conduite du Hezbollah atteigne la rue chiite et l’incubateur populaire vu que l’histoire du cambriolage des terres des civils au Sud par Hezbollah et ses dirigeants, sous prétexte de « l’axe de résistance », pour en faire des points de contrôle militaire, a refait surface, et ce, après le retour de leur fils morts en Syrie, victimes du plan de l’hégémonie iranienne sur des pays voisins et le sauvetage du régime de Bachar Al-Assad sans défendre la cause palestinienne ni résister contre Israël.
Au village du Kafra situé dans le district de Bint-Jbeil au gouvernorat de Nabatiyeh au sud, le « parti » a la mainmise depuis quelques jours sur 20 nouveaux Dounams pour la construction d’un nouveau centre scout à côté de 65 autres Dounams saisis par le parti depuis 1992 sous prétexte de construire l’hôpital Kafra de la Charité qui n’a pas été fait jusqu’à maintenant pourtant les fonds ont été déjà mobilisés trois fois selon des sources locales au village.
Le « Parti » exploite des personnalités religieuses, sécuritaires et même institutionnelles de l’Etat libanais afin de commettre ces violations puisqu’il a signé avec la municipalité un précédent contrat pour investir les terre saisies sous la pression du président du Conseil chiite, Abdul-Amir Qablan, sur le chef du secteur de Kafra pour avoir sa signature. Pourtant le président à l’époque Nabih Berri avait appelé le chef du secteur et lui avait demandé d’annuler la signature sous peine de parjure.
Des sources locales ont rapporté à « l’Observatoire MENA » que les habitants ont informé les dirigeants chiites qui représentent le mouvement Amal et Hezbollah qu’ils feront de cette question une affaire d’opinion publique si les terres n’étaient pas restituées dans l’intervalle d’un mois en intentant une action en justice contre Cheikh Qablan et Hezbollah.
Les principaux bastions
Le magazine américain « National Interest » a jeté la lumière dernièrement dans un rapport sur Nabatiyeh, cinquième grande ville libanaise et l’un des principaux bastions du Hezbollah qui se situe à moins de 24 km des frontières libano-israéliennes, en décrivant le parti comme étant un « cheval faible » au Moyen-Orient.
Le magazine a décrit explicitement la scène avec des hommes barbus membres du parti qui violent les lois en vigueur du pays et sillonnent avec leurs nouvelles « BMW » sans plaques d’immatriculation les rues de la ville où les drapeaux de Hezbollah flottent sur les poteaux d’éclairage et les images de leurs victimes sont diffusées sur les écrans d’affichage.
En outre, il rapporte à propos des habitants locaux y compris les anciens combattants contre Israël, une image différente entre les trois catégories des membres du parti. La première catégorie est constituée des idéologues authentiques qui sont mécontents. La deuxième concerne ceux qui étaient initialement convaincus de la mission du Hezbollah, toutes les deux se sentent maintenant gênées à cause de ses faits et de son comportement après qu’il avait participé dans des guerres ne reflétant pas les objectifs du parti. La troisième catégorie inclut ceux qui ont adhéré récemment au parti pour l’argent. Cette catégorie n’est pas intéressé ni par les objectifs ni par les idées.
Les habitants locaux ont indiqué aussi que quatre mille membres du Hezbollah ont été tués en Syrie et ils s’interrogent sur la raison pour laquelle le parti, qui s’est présenté comme étant patriote et libanais, a autorisé à ses membres de travailler en tant que mercenaires en Syrie sous les ordres de l’Iran et le président syrien, Bachar Al-Assad.
En parallèle, les sources de MENA ont révélé que les membres du parti étaient mécontents à cause de la baisse de leurs salaires de plus de la moitié après la réduction du soutien financier de l’Iran au profit de ses milices à cause de la crise économique étouffante, la sortie des Etats Unis de l’accord nucléaire et les sanctions économiques prises à son encontre.
Se payer la tête…
Le Hezbollah cherche à séduire son « incubateur populaire » après une année de la révolution populaire au Liban qui exigeait le renversement de tous les symboles de l’Etat avec à leur tête Hezbollah qui a la mainmise sur la décision politique de l’Etat et détient une économie parallèle qualifiée de « opaque et douteuse » et séparée de l’économie de l’Etat libanais.
Dans sa dernière tentative de séduire les sudistes, il a émis une carte de rationnement dénommée « Sajid » après avoir ébranlé les lignes d’alimentation, des médicaments et de l’agriculture et avec l’enlisement de la crise économique, financière et de vie lorsque des membres de Hezbollah dévoués à Tyr et Bint-Jbeil ont obtenu la carte « Sajid » qui leur permet d’acheter des produits alimentaires iraniens avec des prix subventionnés de ce qu’il appelle les Magasins Al-Nour (lumière) à Wadi Jilou (usine de vêtements présentée ci-dessus).
Dernièrement, le parti pour consolider ses investissements populaire, partisan, politique et électoral a procédé à accorder la carte « Sajid » à tout Chiite sudiste qui présente une demande pour l’avoir et en bénéficier.
L’économie parallèle douteuse
Le mécontentement chiite par rapport à la conduite du parti a qualifié les opérations de contrebande et du trafic de drogue pour soutenir son économie de honteux. En effet, depuis sa création dans les années 1980 du dernier siècle, le Hezbollah a œuvré au Liban pour construire son économie en dehors des institutions officielles libanaises. Cette économie a été constituée d’institutions sociales, médicales et éducatives auxiliaires à son organisation militaire en se reposant essentiellement et directement sur le financement iranien. D’ailleurs son secrétaire général, Hassan Nasrallah, l’a reconnu. Pour soutenir son économie également, il s’est lancé dernièrement et d’une façon flagrante dans le trafic de drogue et des antiquités volées de la Syrie.
L’économie informelle dirigée par le parti regroupe plusieurs institutions sociales dont la plus importante : l’association Al-Qard Al-Hasan (prêts sans intérêts, ndlr) fondée en 1982 et qui joue le rôle d’une banque centrale pour tout le système financier du parti après avoir étendu son rôle progressivement pour devenir le principal centre financier chiite grâce à l’acquisition d’énormes quantités d’or vu qu’elle les hypothèque contre l’attribution des crédits à des taux d’intérêt bonifiés.
L’association ne figure pas sur la liste des banques autorisées à exercer par la Banque du Liban. Elle opère dehors du système bancaire libanais. Elle a introduit le système des guichets automatiques (ATM) et elle l’exploite dans certaines succursales. De plus, elle a permis à ses clients d’avoir des dollars tandis que les banques libanaises ont arrêté de permettre aux déposants de posséder des dollars et elle a aussi fixé des prélèvements faibles même sur les retraits en monnaie libanaise.
Les milices de Hezbollah profitent des institutions vitales de l’Etat libanais pour financer son économie parallèle. D’ailleurs, le Port de Beyrouth, dévasté par les explosions du 4 août dernier, a été la porte principale pour renforcer son économie puisque le parti a souvent fait entrer à travers le port des produits sans payer les droits de douane. Il a de même exploité l’aéroport de Beyrouth pour importer tout ce qu’il voulait. Ce sujet a été abordé dernièrement par des rapports internationaux. De plus, la contrebande via des passages illicites a contribué à renforcer l’économie du parti, mais elle a privé les caisses de l’Etat des revenus douaniers et d’épuiser les réserves en devises de la Banque du Liban. Hélas, il est difficile aujourd’hui pour l’ensemble de la communauté internationale de vérifier ou de réviser ses comptes.
L’analyste politique et le professeur universitaire, Makram Rabah, s’est exprimé dernièrement sur ce sujet en indiquant que : « Hezbollah s’appuie sur l’économie sombre pour plusieurs raisons dont notamment elle constitue pour lui la porte d’entrée vers le monde du crime pour le blanchiment de l’argent qu’il a gagné du trafic de drogue et d’armes.
Après que l’Europe a rejoint les pays qui veulent mettre Hezbollah sur la liste des terroristes, la pression des Nations Unions pour former le gouvernement, encore bloqué par les Aounistes, alliés du Hezbollah outre les menaces de la Banque mondiale et des puissances mondiales d’expulser le Liban du système financier à cause de la corruption de la Banque centrale, les partisans de Hezbollah seront-ils capable de sauver le Liban d’un gouffre plus profond ?