Plus de 100 membres du Parlement tunisien ont signé une motion demandant le retrait de confiance du président du parlement et du leader du mouvement Ennahda, Rached Ghannouchi.
Le député du bloc parlementaire de Tahya Tounes, «Marouane Falfel» a indiqué que «le retrait de confiance de Ghannouchi est une nécessité pour rétablir l’équilibre sur la scène politique et reconstituer le rôle des institutions», en expliquant que «la motion de retrait de confiance lors de la première session parlementaire était pour exprimer l’incapacité de l’institution parlementaire de faire son rôle».
La première motion de retrait de confiance du 30 juillet n’a pu recueillir que 97 voix, un nombre insuffisant pour évincer le président du Parlement, dont le nombre de ses critiques a augmenté, mais il a pu préserver son poste pour la deuxième année d’un mandat de cinq ans qui se terminera en 2024.
Au cours des derniers jours, une grande campagne a été lancée au Parlement pour retirer la confiance de Ghannouchi, et la motion de retrait de confiance requiert la signature de 73 députés, quorum minimum pour pouvoir la déposer au Parlement pour délibération.
De son côté, l’opposante «Abir Moussi», présidente du Parti destourien libre, a affirmé que le fait d’évincer «Ghannouchi» du parlement et tenir le mouvement responsable de ce qu’il a fait est l’une des revendications les plus importantes du peuple tunisien ainsi que leur infliger une punition.
Par ailleurs, des sources de l’opposition ont affirmé que 90 signatures ont été recueillies en faveur du retrait de confiance, et elles attendent des signatures supplémentaires avant de soumettre la motion au bureau du parlement.
Il est à rappeler que la Tunisie traverse une crise constitutionnelle, vu que le «le chef du gouvernement Hichem Mechichi» a échoué de convaincre le président «Kaïs Saïed» d’accepter que les nouveaux ministres prêtent le serment constitutionnel, tandis que le président s’en tient à sa position, en considérant qu’il y a des soupçons de corruption autour de 4 ministres qui les empêchent de faire partie de la formation gouvernementale.