L’agence Reuters a révélé l’intention des milices libanaises du Hezbollah de mettre à l’écart le juge d’instruction dans l’enquête sur l’explosion du port de Beyrouth, « Tarek Bitar ».
L’agence a rapporté, selon un haut responsable anonyme du Hezbollah, qui informait le juge d’instruction dans l’enquête sur l’explosion, Tarek Bitar, que le parti va le mettre à l’écart de l’enquête.
Dans ce contexte, une source judiciaire a affirmé que « Bitar a mentionné ce message dans une lettre adressé au procureur de la République», en indiquant que « le ministre de la Justice, Henri Khoury et les autorités judiciaires suivent l’affaire, mais une enquête officielle n’a pas encore été ouverte ».
Reuters a rapporté selon la journaliste Lara Al-Hashem travaillant pour la Société de radiodiffusion libanaise internationale (LBCI) ses propos lorsqu’elle était sur le point d’entrer au Palais de justice de Beyrouth le 20 septembre pour suivre l’évolution d’un procès prévu pour l’enquête, avec des avocats et d’autres journalistes, elle a rencontré accidentellement un responsable du Hezbollah, Wafiq Safa », en ajoutant : « Il m’a demandé : allez-vous rencontrer le juge Bitar ? Si vous le rencontrez, dites-lui ce message… ».
Lara a refusé, selon Reuters, de divulguer le contenu du message oral dont il lui a demandé de livrer, mais elle a qualifié un compte rendu de ce message publié par son collègue journaliste Edmond Sassine sur Twitter le 21 septembre, de précis.
Sassine a écrit dans un Tweet : « Le Hezbollah, par l’intermédiaire de Wafiq Safa, a envoyé un message de menace au juge Tarek Bitar, disant : « on est à bout de nos nerfs avec vous. Nous allons jusqu’au bout avec vous dans la démarche juridique et si les choses ne s’arrangeront pas, nous vous écarterons ».