Des manifestants ont bloqué, aujourd’hui, lundi, les routes principales dans plusieurs villes et au niveau des entrées de la capitale libanaise, en protestant contre la détérioration des conditions économiques et de vie, et ce sous le slogan « Jour de colère ».
Les manifestants ont utilisé des pneus brûlés, des blocs en béton, des bennes à ordures et des voitures particulières pour bloquer les entrées des routes, ainsi que certains propriétaires des camions lourds dédiés au transport de marchandises ont placés leurs engins au milieu des routes pour empêcher la circulation dans le cadre des mouvements de protestation populaires après l’effondrement de la livre libanaise.
Ces derniers jours, la livre a enregistré une baisse sans précédent, atteignant ainsi un nouveau record depuis l’entrée du Liban dans la spirale de l’effondrement économique il y a un an et demi. Le taux de change par rapport au dollar a atteint 11000 sur le marché noir, ce qui a provoqué une hausse supplémentaire des prix et un flux énorme sur les magasins pour acheter et stocker les produits alimentaires.
En outre, les manifestants se sont couchés sur les routes, et la circulation, dans la capitale Beyrouth et dans la plupart des régions libanaises, a enregistré un encombrement suffocant au rythme du nombre croissant de blocages des routes par les manifestants, alors que les forces de sécurité ont orienté la circulation vers d’autres routes alternatives.
La fermeture de lundi coïncide avec l’entrée du Liban dans la dernière phase d’assouplissement des restrictions de la fermeture stricte imposée depuis le milieu du mois dernier pour freiner la propagation croissante de l’épidémie de coronavirus, tandis que la société Oxygène au Liban a exhorté les citoyens à «faciliter le passage de ses camions sur toutes les routes pour répondre aux besoins des hôpitaux en oxygène médical pour des besoins humanitaires, particulièrement pendant la pandémie de Coronavirus ».
De son côté, le président libanais «Michel Aoun» a demandé aux services de sécurité de lever le voile sur les plans mise en place pour nuire au pays, notamment que des informations indiquent la présence d’organismes et de plateformes externes travaillant pour détériorer la monnaie nationale et la situation financière de l’État.
La présidence libanaise a indiqué aujourd’hui sur sa page Twitter que «le président Aoun a demandé, lors de la réunion économique, financière, sécuritaire et judiciaire au palais de Baabda, aux départements et aux parties prenantes de réprimer les violations qui se produisent, surtout la spéculation et le monopole des prix alimentaires », selon le rapport de l’agence de presse allemande.
Il convient de rappeler que le Liban connaît depuis l’été 2019 la pire crise économique qui a conduit la monnaie locale à perdre plus de 80% de sa valeur par rapport au dollar, en amplifiant les taux d’inflation et en causant la perte de dizaines de milliers d’emplois et de sources de revenus, notamment avec la propagation de la pandémie de Coronavirus.