L’organisation Rassed (observateur) des droits et des libertés au Yémen a annoncé avoir documenté plus de 4500 violations commises par les milices des Houthis contre des civils dans le seul gouvernorat d’Al-Mahwit, au cours de la période allant de septembre 2014 à mi-2021, en précisant que ces violations comprenaient la migration forcée, la disparition forcée, le recrutement des enfants, la privation du droit à l’éducation et les exécutions , ainsi que le licenciement abusif de milliers d’employés.
L’organisation a expliqué dans un rapport que le nombre d’exécutions sur le terrain sans procès s’élevait à 19 cas documentés, et que 5 citoyens yéménites ont été exécutés par des décisions rendues par des tribunaux illégitimes, outre 4 personnes tuées sous la torture dans les centres de détention des Houthis, en ajoutant que ces violations se sont accompagnées des opérations d’enlèvement et de disparition forcée de 1692 civils, dont 9 femmes, 18 personnes âgées et 30 enfants de moins de 18 ans.
Le rapport a également accusé les milices des Houthis de violer les droits des détenus en enregistrant 173 cas de torture physique et psychologique dans les prisons gérées par les milices dans le gouvernorat susmentionné, en indiquant que les éléments des milices ont menacé de liquidation physique 24 activistes et politiciens opposants aux Houthis.
En outre, le rapport a documenté l’intensification du recrutement des enfants pour rejoindre les rangs des milices en les privant de leur droit à l’éducation, en expliquant que les Houthis ont recruté 175 enfants mineurs et ils ont privé 20.000 autres de leur droit à l’éducation, après avoir transformé 13 écoles en casernes militaires et logements pour leurs milices.
Le rapport a également documenté la migration forcée de 8910 personnes, le licenciement de 16.000 civils et soldats de la fonction publique et la confiscation de leurs droits et prestations ainsi que la menace de licencier 96 autres.