Le mouvement tunisien Ennahda vient de subir le plus grand séisme, avec la démission collective de 113 membres, dont des dirigeants du premier rang tels que Abdellatif Mekki, Samir Dilou et Mohamed Ben Salem, ainsi qu’un certain nombre des membres du parlement gelé, tels que Jamila Ksiksi, Toumi Hamrouni, Rabeb Ben Letaief et Noussaiba Ben Ali.
Le communiqué de la démission a également été signé par un certain nombre des membres de l’Assemblée nationale constituante, comme Amal Azzouz, et certains membres du Conseil national de la Choura, des conseils régionaux de la Choura et des bureaux régionaux et locaux.
La raison de la démission, selon le communiqué publié par les démissionnaires, était : « Reconnaître l’échec de la réforme du parti de l’intérieur, et reconnaître que la direction actuelle porte la responsabilité de l’isolement du mouvement» et en considérant que Ennahdha assume une partie importante de la responsabilité de la situation en Tunisie en général.
Les signataires ont indiqué que les récentes décisions du président, Kaïs Saïed, n’auraient pas été bien accueillies par une partie du peuple tunisien sans la mauvaise image du Parlement dirigé par le leader du mouvement Ennahda Rached Ghannouchi et les performances désastreuses du gouvernement de Hicham Mechichi dans la gestion de la catastrophe sanitaire et économique dont souffre le pays.
Les observateurs ont considéré ces démissions collectives comme un séisme qui a secoué les fondements du mouvement Ennahdha.